Nous avons terminé janvier et entamé février toujours emprisonnés sur l’île de Lanzarote. Le reflux de l’épidémie y est lent et les autorités, jeudi après jeudi, confirment la fermeture de l’île.
Nous avons quitté notre appartement avec piscine le vendredi 29 janvier est sommes allés du côté des falaises de Famara, profiter de l’absence de vent dans ce lieu extraordinaire… mais très prisé. Nous trouvons une place tout au bout de la route. Le soir, un Marocain passe à pied dans cet endroit loin de tout et nous demande du café. Il nous tient la jambe un moment en nous racontant des histoires plus ou moins vraisemblables dans un sabir hispano-arabo-français…
Le samedi 30 janvier, comme le vent du nord revenait en force, nous avons rejoint Playa de las Mujeres, plage isolée dans le sud-est de l’île où nous avions déjà passé trois nuits. Là aussi, il y a un peu de monde (une douzaine de véhicules passent la nuit de samedi à dimanche) dans le grand parking, mais nous reprenons place tout en haut, avec une magnifique vue sur la mer. Nous passons là 3 nuits, jusqu’au mardi 2 février, en alternant balades dans la région et baignades dans les vagues qui se font de plus en plus violentes.
Le 2 février, nous profitons du beau temps pour refaire la magnifique balade de la Caldera Blanca. Tout y est bien plus vert que la dernière fois et des parterres de fleurs couvrent les flancs des volcans. Nous traversons ensuite l’île pour nous retrouver tout au nord, à la plage du Centaure, nommée ainsi par Zoé à cause du profil d’un naturiste très sûr de lui croisé là lors de notre premier passage… A marée haute, les coulées de lave forment de magnifique lagons d’eau transparente tapissés de sable blanc.
Le mercredi 3 février nous montons à Guinate et improvisons une balade absolument magnifique autour du vallon. Fleurs des toutes les couleurs, crêtes des falaises de Famara et ascension du volcan Los Helechos. Nous retournons ensuite au centaure où un couple de retraités germano-genevois vient causer avec nous. Ils nous avaient déjà repérés à la Caldera Blanca et leur enthousiasme communicatif nous remonte un peu le moral, car, malgré les superbes paysages et les splendides balades, l’incertiude concernant la suite de notre voyage commence à être pesante…
Le jeudi 4 février, nous parvenons à nous lever à prendre le petit déjeuner et à ranger le campement avant les premières gouttes de pluie… La météo nous annonçait un front pluvieux depuis plusieurs jours et il est arrivé exactement quand on l’attendait. Nous avons réservé un appartement à San Bartolomé et passons cette matinée bien humide entre lecture dans le minibus, rapide passage au Decathlon d’Arrecife et café sur une terrasse couverte et déserte de Playa Honda. Nous emménageons en début d’après-midi dans notre nouveau « chez nous », dans un quartier résidentiel de cette bourgade du centre de l’île.
Les vendredi et samedi 5 et 6 février, la météo reste maussade. Nous avançons dans les tâches scolaires. Clémentine fait un tiramisu. Nous lisons et constatons que l’étanchéité de notre toit n’est pas prévu pour de pareilles précipitations…