On arrive au Portugal !

Après avoir quitté Sibylle à Séville, le 12 septembre, nous nous dirigeons vers l’ouest, dans l’idée de dormir à proximité de la mer, dans la région de Huleva. La côte se révèle moins sauvage que prévu et les stations balnéaires, le samedi soir, sont à la fois fréquentées et pas très engageantes.
De plus, les points d’eau et les douches des plages sont fermés pour cause de virus, écueil supplémentaire dans la perspective de dormir dans la nature. Nous finissons par nous rabattre sur un petit camping à Isla Cristina où nous sommes accueillis chaleureusement pour un prix très modique.

Le lendemain, 13 septembre, nous décidons de profiter du lave-linge et de la proximité de la plage pour faire une journée de lessive-baignade qui nous fait le plus grand bien et passer une seconde nuit là.

C’est le lundi 14 septembre que nous entrons au Portugal, par le pont sur la Guadiana. Nous sortons immédiatement de l’autoroute pour aller humer l’air de Vila Real do Santo António. A peine garés et sortis – sans masque ! – sur le trottoir, une voiture s’arrête à nos côtés et sa conductrice nous interpelle en nous montrant sa carte d’identité et son permis de conduire suisses. Elle a travaillé quarante ans à Bâle et est revenue au pays pour sa retraite. Sur le siège passager, l’enveloppe à croix blanche lui notifiant le versement de son AVS ! En tout cas, nous sommes bien accueillis !

L’ambiance, dans la jolie petite ville, est nettement plus détendue qu’en Espagne. En Algarve, il y vingt fois moins d’infections qu’à Madrid ! Impressions confirmées dans les superbes bourgs de Cacela Velha et de Tavira. Partout les architectes ont laissé une petite trace… Pigeonniers, stucs, azulejos ornent même de modestes bâtisses laissées à l’abandon.

Le soir, nous trouvons un emplacement sur un parking proche d’une jolie place de pique-nique, sous les eucalyptus.

Le 15 septembre, nous passons la matinée à donner des cours d’anglais et de maths sous les eucalyptus, puis partons à pied à la découverte des collines. Pause-café, puis pique-nique un peu plus loin, dans une pinède pour arriver en fin de journée, à Falésia, une des plus belle plage du pays, au pied de falaises rouges où contrastent quelques pins verts. Nous barbotons presque jusqu’au coucher du soleil et, au moment de choisir un lieu pour dormir, nous réalisons qu’une douche est indispensable, vu le chargement de sable et de sel que nous charrions. Nous nous rabattons sur un parc pour camping-cars où notre minibus paraît minuscule à côté des monstres des retraités – presque tous français – qui peuplent ces lieux. C’est pas top, mais ça permet de nous laver à fond et de refaire le plein d’eau et d’électricité…

Le 16 septembre, le propriétaire du parc semblant vraiment détendu quant à l’heure de départ, nous retournons à la plage à pied et donnons un cours sur la prévention des risques à l’aide de châteaux de sable et de la marée montante… Re-douche et départ, en début d’après-midi, pour Silves, ancienne capitale maure de l’Algarve, dans l’arrière-pays. On profite de ses ruelles et, en fin de journée, on trouve un emplacement pour la nuit, à côté d’une rivière asséchée…