Des agaves en Algarve

Le 17 septembre nous nous réveillons sous un petit crachin qui s’intensifie… Très vite le soleil revient, mais la météo n’est pas très engageante. Une éclaircie sèche à peu près la tente et le temps de tout replier, nous nous retrouvons sous l’averse suivante, dans un café de Silves à déguster des pasteis de nata en compagnie de vieux qui toraillent sur la terrasse couverte… En cherchant un peu, nous trouvons un appartement pas cher (30€ !), mais un peu dans la direction opposée, pour la nuit suivante et, en attendant qu’il soit prêt, nous allons profiter des superbes falaises de la plage de Carvalho pendant une éclaircie et de la FNAC de l’Algarve outlet pendant la grosse averse de l’après-midi… En fin d’après-midi, Clémentine réunit tout ce qu’il faut pour faire un tiramisu que nous dégustons dans notre charmant petit appartement…

Le 18 septembre, la météo est toujours menaçante. Cela ne nous empêche pas d’aller à Algar Seco admirer les magnifiques formes géologiques des falaises locale et de faire une superbe balade, de crique en crique jusqu’au phare d’Alfanzina. Nous nous prenons une bonne rincée au retour, mais sans grand dommage, il fait encore chaud, par ici. Nous continuons sur le village de Ferragudo que nous trouvons inondé. Les marées d’équinoxe et les grosses averses ont envahi les quais et nous dégustons notre café les pieds dans l’eau… Nous poursuivons dans l’arrière-pays jusqu’à un magnifique site dominant un lac de barrage où nous passons la nuit à proximité d’un couple d’Allemands peu bavard, mais très dénudé.

Le 19 septembre, la perturbation est passée. Le lever de soleil est superbe et le vent est tombé. Nous allons à Vila do Bispo où nous sirotons un verre sur la place du village et continuons vers les caps de Sagres et de São Vicente, à l’extrême sud-ouest du continent. Les sites sont absolument magnifiques. Le soleil cogne un peu, nous pique-niquons sans ombre – il n’y a pas d’arbres dans ces lieux battus par le vent – au sommet d’une falaise. En fin de journée, nous profitons de nous baigner à la plage de Sagres où les rouleaux sont bien costauds – toujours la marée d’équinoxe. Nous essayons de trouver de l’eau pour nous doucher – le sel et le sable ne sont pas complètement compatibles avec le camping sauvage ! – mais tous les points d’eau sont fermés, covid oblige. Nous finissons par devoir nous rabattre sur un Lidl où nous achetons deux bidons de 6 litres d’eau de source. Quelques kilomètres plus au nord, nous trouvons l’emplacement jusque là le plus original du voyage, au pied d’une éolienne. Le lieu est superbe, même si le bruit de l’hélice est quand même un peu fort.

Le 20 septembre, là aussi, le lever du soleil, sur la lande, avec des filets de brouillard, est magnifique. Personne ne semble prendre ombrage de notre présence sous l’éolienne. Nous prenons un bon petit déjeuner et quittons l’Algarve… Une courte halte au Cabo Sardão et on continue à travers les paysages de l’Alentejo. Les bois de chênes-lièges succèdent aux pinèdes, les villages sont rares… En milieu d’après-midi, nous arrivons à Évora, où nous avons réservé un très joli (et très grand) appartement pour trois nuits.