Une rencontre bouillonnante

Nous avons eu la chance, dimanche dernier, de rencontrer la famille d’accueil de Sibylle. Une immersion de quelques heures dans cette petite maison typique de la rue Guadiana à Jerez de la Frontera. Très vite des souvenirs d’enfance sont remontés.
Des discussions sans queue ni tête qui s’entremêlent, hurlées à travers la pièce, dans un joyeux brouhaha, avec la télévision en arrière fond.
Une voisine qui passe dire « Hola », qui tombe le masque après quelques secondes seulement à l’intérieur. Ses voyelles, à chacune de ses phrases explosent.
Une copine de Noélia (la fille de la famille) qui vient manger une tranche de gâteau emballé sous cellophane (avec ce petit arrière goût de vanille-chocolat que j’adore) et qui sera encore là à 23 heures.
Manuel, le père de famille qui parle andalou à toute vitesse, qu’on peine à comprendre, qui s’en rend compte et qui pourtant cherche le contact avec nous en continu.
Maria, la mère, qui rigole sans arrêt et qui trouve que Sibylle a un appétit d’oiseau (comme ma grand-mère qui nous le répétait sans cesse à sœur et à moi).

Et Sibylle, au milieu de cette cacophonie, détendue et introvertie, qui fait des progrès linguistiques remarquables.

Le soir nous avons été dormir dans notre minibus sur leur petit terrain à l’extérieur de la ville. Un petit espace de nature en chantier continu, quelques poules, un potager, un parc pour leurs chiens, une piscine… une ouverture sur la campagne qui semble indispensable et qu’ils ont du plaisir à aménager.

Nous avons quitté Sibylle les bras chargés de Turrón et de dulces de Noël. Un petit moment presque magique avant de repartir à l’aventure de notre côté.