En bateau

Le vendredi 30 octobre à 23h59, le M/V Sicilia largue les amarres et quitte tranquillement l’estuaire du Rio Tinto, à Huelva et se retrouve rapidement en pleine mer. Il s’agit du bateau de remplacement que la compagnie Balearia utilise, le M/V Marie Curie étant en révision. Il s’agit d’un ferry plutôt utilisé pour les courtes traversées, avec peu de cabines et d’espaces communs. La salle des sièges pullman est petite et un vague plexiglas au-dessus de chaque siège est censé limiter la propagation du virus. Heureusement qu’il n’y a pas trop de passagers.

Nous partons pour 39 heures de mer, avec masque en continu…

La première nuit est un peu difficile… Les faux-plafonds vibrent terriblement et nous dormons peu et mal dans cette ambiance trop confinée… La journée du 31 se passe en mer, entre jeux et cafés. Le temps est superbe. Nous parvenons même à négocier un créneau horaire dans la seule douche réservée aux passagers sans cabine. Le soir, Nathalie et les deux filles préfèrent dormir sur les siège du café. Julien reste dans la salle pullman, mais en pouvant s’affaler sur deux sièges, ce qui rend notre nuit bien agréable…

Le dimanche 1er novembre, nous arrivons à Las Palmas avant le lever du soleil. Le port est plus grand que nous l’imaginions. Plusieurs navires de forages y sont amarrés et explorent manifestement la rade. Nous ne repartons qu’à 11 heures et, peu après 14 heures, nous débarquons à Santa Cruz de Tenerife, sans aucun souci… et sans savoir combien de temps nous resterons éloignés du continent…