Coincés par Filomena…

Après quelques jours de repos autour de Nouvel-An, nous nous réjouissions de reprendre notre vie de nomade et de partir à la découverte de l’île de Lanzarote. Mais, après deux superbes journées, la tempête Filomena nous a contraints à réemménager dans un appartement en attendant le beau temps…

Du 29 décembre au 1e janvier, nous avons profité de notre joli appartement de Playa Honda pour faire du travail scolaire, de la pâtisserie et quelques balades sur la plage et dans le village. La piste de l’aéroport donnant immédiatement sur la mer nous a permis de jouer au « plane-spotters » et de faire quelques films sympas.

Le samedi 2 janvier, nous nous remettons un peu en mouvement et faisons l’ascension de la Montaña Blanca, parfaitement située pour embrasser presque toute l’île d’un regard. Malheureusement, pas de photo, car mon appareil était resté à l’appartement…

Le dimanche 3 janvier, nous quittons l’appartement et partons à la découverte du nord de l’île. Les nouvelles du virus étant peu encourageantes, nous savons que nous aurons passablement de temps à Lanzarote et prenons notre temps. Une halte au village de Los Cocoteros (sans aucun intérêt, mais nous trouvions le nom rigolo), puis aux piscines naturelles de Punta Mujeres (trop froid pour se baigner…) avant d’arriver tranquillement à Órzola, petit port, dans lequel nous utilisons une partie du cadeau de Noël des grands-parents sous forme de paella. En fin de journée, nous trouvons un superbe endroit, au pied des falaises et à côté de la mer, pour passer une bonne nuit.

Le lundi 4 janvier, nous commençons la journée en gravissant le volcán Corona (si si) dans un paysage bien plus vert que ce que nous avons vu au sud ou à Lanzarote, puis nous regagnons le circuit touristique de l’île au Mirador del Rio – point de vue extraordinaire sur l’île de la Graciosa, dans un bâtiment conçu par l’incontournable César Manrique. Un pique-nique à peine plus loin, avec la même vue, mais sans les quelques touristes… Nous poursuivons sur quelques kilomètres et nous arrêtons au bout d’une piste sur un promontoire incroyable. Nous décidons d’y passer la fin de la journée et la nuit. Avec le soleil qui se couche, le vent se lève et, même si nous avons bien orienté le minibus, au milieu de la nuit, il est tellement fort qu’il nous empêche de dormir et nous fait craindre pour la tente de toit. Nous décidons de redescendre un peu et de nous mettre à l’abri de la colline. Abri relatif, puisque le vent va redoubler, puis s’accompagner de violentes averses…

Bref, au petit matin du mardi 5 janvier, nous plions la tente et allons nous réfugier à l’intérieur du minibus. Nathalie dans le lit des filles et moi au volant. Nous somnolons une ou deux heures ainsi et, au moment du réveil, nous avons l’impression de nous trouver en Ecosse. Brouillard compact et sol tout vert. La piste a disparu sous les flaques. Heureusement, la pluie a cessé et nous pouvons ranger nos affaires sans les mouiller. Petit-déjeuner dans un café de Haria, puis nous profitons du beau temps revenu pour faire sécher la tente à Arrieta. Nous enchaînons avec la visite des Jameos del Agua – tunnel volcanique aménagé par… César Manrique.
Compte tenu des nouvelles du service de météorologie, qui vient de nommer « Filomena » la tempête qui nous attend et dont nous avons profité d’un avant-goût, nous nous résignons à réserver un appartement pour le jour même, à Puerto del Carmen.

Le mercredi 6 janvier, nous avançons dans le travail scolaire en voyant les palmiers ployer sous le vent et visitons, en fin de journée, le petit musée d’art contemporain d’Arrecife, niché dans une adorable forteresse refaite par… César Manrique.

Le jeudi 7 janvier, le ciel semble nous promettre quelques éclaircies. Nous partons en direction du parc national de Timanfaya, où se trouvent les volcans qui ont recouvert de lave le quart de l’île au XVIIIe siècle. Mais, en passant de l’autre côté de l’île, nous nous rendons compte que le ciel y est déjà largement bouché. Pour pouvoir profiter des couleurs dans de bonnes conditions, nous décidons de reporter la visite du parc – obligatoirement en bus et relativement chère – et nous contentons des centres d’information et d’un avant-goût depuis la route. Nous revenons à l’appartement juste avant un impressionnant déluge que nous contemplons en dégustant des papas arrugadas….