Dernière semaine à Lanzarote ?

Cette semaine aura été riche en émotions diverses, puisque nous avons été déprimé par la décision de maintenir l’île en alerte 4, puis délogés par la police d’un lieu que nous aimions beaucoup, mais que nous avons également appris qu’il serait quand même possible de quitter l’île, moyennant une réservation dans un hébergement à notre destination.

Nous consacrons les journées du 17 au 21 février à travailler pour l’école, réparer le ventilateur de l’ordinateur, écrire, dessiner et visionner de vieux films, parmi lesquels « Drôle de Drame ». Le samedi 21 février, nous retournons à la Montaña Negra, que les filles adorent dévaler.

Le lundi 22, nous gravissons la Montaña Tinaguache, un des rares sommets encore vierges de nos pas et allons dormir à Guinate, au milieu des fleurs, où nous nous retrouvons tout seuls. Le mardi 23, nous refaisons la grande balades des falaises, pour arriver à la plage (presque) déserte face à La Graciosa et retournons dormir aux fleurettes de Guinate. Le mercredi 24, nous longeons la crêtes des falaises et, le vent se levant, décidons de traverser l’île et d’aller dormir à Playa de las Mujeres, où nous avions déjà passé six nuits, en compagnie d’autres minibus et camping cars. Mais, une fois la nuit tombée, alors que nous soupions tranquillement, un voiture de police intervient subitement et ses occupants, affables mais assertifs, nous informent qu’il est interdit de dormir là et que nous devons partir dès que nous aurons finir notre repas, car la zone est protégée. Un peu choqués, nous nous replions deux kilomètres plus loin sur un terre-plein, à côté de conteneurs, bien vite rejoints par quatre minibus allemands, également chassés par la police, qui s’entassent autour de nous. Nous discutons un peu, nous sommes également surpris, car le site de Playa de las Mujeres semble très prisé et fréquenté, y compris par les locaux.

Le jeudi 25, nous plions rapidement nos affaires et allons prendre notre petit déjeuner à Playa Blanca. Vu que nous sommes tout proches, nous allons demander au port, s’il est quand même possible de quitter l’île en affirmant que nous serons en transit en vue de notre retour à domicile. L’employé de la compagnie nous répond que les étrangers, s’ils ont une réservation hôtelière à leur destination peuvent normalement quitter l’île, comme s’ils venaient d’une autre région d’Espagne. Comme nous avons déjà réservé pour ce week-end, nous décidons que nous tenterons notre chance le lundi 1er mars. Ragaillardis par ces bonnes nouvelles, nous allons manger une paella à El Golfo et nous apprêter à dormir au pied de la Montaña Corruja. Mais là, le vent devient de plus en plus fort et, vu l’interdiction de retourner à Playa de las Mujeres, nous nous résolvons à aller dormir sur le parking de Playa Honda, nettement moins attrayant, mais bien protégés, où nous retrouvons les Allemands également de la veille…

Le vendredi 26 février, nous prenons notre petit déjeuner à la boulangerie, puis décidons, vu la nette baisse de l’incidence du virus, d’aller nous balader sur les quais d’Arrecife, la capitale. Ensuite, nous nous rendons dans ce qui devrait être notre dernière appartement de Lanzarote, à Mala chez une charmante vieille dame rétive aux masques et aux vaccins !