A travers la Macédoine

Après avoir passé quelques jours à Ohrid, nous avons repris la route vers l’est. Nous avons vu de magnifiques mosaïques paléo-chrétiennes, dormi dans des lieux incroyables et passé un après-midi dans la vibrante Bitola. Les deux derniers jours, nous avons surtout cherché à éviter la pluie et sommes arrivés à Skopje, pour faire notre premier test covid du voyage, en vue de notre passage en Bulgarie, puis en Turquie.

Nous restons quatre jours dans notre appartement ce qui nous laisse le temps de bien visiter la ville d’Ohrid, ses belles églises et ses quais à l’ambiance montreusienne. Le mardi 1e juin, nous faisons un tour jusqu’au monastère de Sveti Naum, à l’extrêmité sud du lac où nous visitons les lieux entre deux grosses averses. Nous nous arrêtons au retour au Залив на Коските – la Baie des Os, reconstitution plus ou moins fidèle d’un village lacustre préhistorique.

Le jeudi 3 juin, nous reprenons la route en direction de la rive macédonienne du Lac Prespa. Nous cherchons vainement un chemin de randonnée au-dessus du village d’Arvati et allons jusqu’à Dolni Dupeni, à la frontière grecque, où nous trouvons une joli plage de sable et un café tonitruant. Nous repartons un peu vers le nord et décidons de dormir au pied de la Prespanski Krst – la croix de Prespa, ambitieux monument qui loue le Seigneur à la façon d’Eiffel.

Le vendredi 4 juin, nous voulons monter dans le parc national de Pelister. Openstreetmap est un peu optimiste quant à l’état de la route qu’il nous propose et nous nous retrouvons entre un cimetière et une forêt, sur une piste impraticable. Nous retournons dans la vallée et devons aller presque jusqu’à Bitola pour revenir dans le parc. Là, les chemins sont parfaitement tracés et nous faisons une jolie promenade qui nous mène aux Rochers de Yorgos. Nous garons le minibus à l’ombre, un peu en retrait de la route, pour passer une bonne, mais fraîche, nuit.

Le samedi 5 juin, nous descendons à Bitola. D’abord au site archéologique d’Heraclea Lyncestis, où, après un long discours d’un gardien particulièrement bavard et érudit, nous découvrons de splendides mosaïques paléo-chrétiennes. C’est samedi après-midi, les terrasses de la ville sont bondées et l’ambiance est très estivales. Une petite halte dans un parc, puis repas sur une terrasse où le soleil finit par déborder du parasol et nous cuire. En fin de journée, nous quittons la ville, en nous arrêtant au cimetière militaire de l’armée d’Orient – fermé, mais impressionnant de l’extérieur – et allons jusqu’à Prilep où nous gravissons la côte jusqu’au monastère de Treskavec, sorte de météore local, dans un décor assez fantastique. Nous passons une bonne nuit dans le parking en contrebas.

Le dimanche 6 juin, la journée s’annonce orageuse. Il fait très chaud lorsque nous rejoignons la plaine et, autour de midi, quand nous visitons le site archéologique de Stobi et ses magnifiques mosaïques paléo-chrétienne (à nouveau…), nous nous croyons à Olympie en plein été. Nous trouvons un coin pour pique-niquer à l’ombre (mais pas à l’abri des insectes) et poursuivons jusqu’à Veles. Nous envisageons de dormir au bord d’un petit lac de barrage, bondé par les urbains du dimanche, mais rapidement déserté lorsque une grosse averse annonce l’orage. Nous hésitons et finissons par nous rabattre sur un petit hôtel au centre de Veles, qui s’avère être une ville sans grand intérêt que la pluie rend franchement moche.

Le lundi 7 juin, nous commençons par trouver une des rares boulangeries de la ville pour notre petit-déjeuner. Ensuite, nous partons pour Skopje, non sans faire un petit détour pour passer par Sveti Nikolé, dont le nom est indissociable de notre famille. En route, nous tombons sur un petit aérodrome avec 4 superbes Antonov 2 garés. Nous allons les voir et tombons sur le gardien qui passe la tondeuse et nous donne quelques informations sur ces avions. A Sveti Nikole, pas grand chose d’intéressant, à part le panneau d’entrée… Nous prenons l’autoroute pour Skopje et découvrons une ville au monuments grandiloquants et aux bâtiments au style néo-néo-classique (un certain nombre datent de… 2010) posés au hasard sur les rives du Vardar. Le bazar et les mosquées nous expédient de façon anticipées en Turquie. Ici, tout est écrit en macédonien, albanais et turc ! Après le regrettable épisode du sabot sur le minibus, nous allons préparer notre grand départ pour la Turquie dans le joli appartement que nous avons réservé un peu en périphérie.