
Auteur/autrice : nicoletditfelix
Tenerife, semaine 4
Anniversaire, temps pluvieux et mer déchaînée… Voilà ce qui a marqué cette semaine.
Le lundi 23 novembre, c’était l’anniversaire de Zoé, dix ans déjà ! Elle le racontera certainement en détails dans un autre article, mais il a été question d’éclairs au chocolat, de robe et de bodyboard.
Nous sommes restés jusqu’au jeudi 26 dans notre appartement de Bajamar. Lessive, baignades et petites balades, en constatant qu’une dépression météo se formait sur l’archipel. Le jour de notre départ, les vagues étaient énormes et déferlaient dans les piscines naturelles… Pas question d’aller dormir dans le minibus dans une tempête pareille. Nous nous sommes résolus à réserver un autre appartement, sur la côte est de l’île, à Güímar.
Plus joli et plus confortable que celui de Bajamar, il est situé dans un micro-village entouré d’une grande zone industrielle… Mais au sud, une réserve naturelle de quelques kilomètres carrés – el malpais de Güímar – surplombée d’un joli petit volcan, fait notre bonheur, entre deux arcs-en-ciel…
Nous comptons y rester jusqu’au lundi 30, en espérant que la météo se sera améliorée, car cela fera plus d’une semaine que nous n’aurons pas dormi dans la nature et cela commence à nous manquer…
Tenerife, semaine 3
Notre troisième semaine sur l’île de Tenerife nous a permis de découvrir plus à fond le parc d’Anaga et de gravir le Pico Viejo, jusqu’ici le point culminant de notre voyage ! Le temps est resté au beau fixe et les bonnes nouvelles concernant l’état de santé de nos proches nous ont redonné la moral !
Du 14 au 16 novembre, nous sommes restés dans le nord du parc d’Anaga et fait de superbes balades entre Benijo et la Cruz del Draguillo… et profité des vagues de la place d’Almáciga, juste en-dessous de notre appartement.
Nous avons ensuite passé deux nuits, du 17 au 19 novembre à la plage de las Teresitas, à proximité de Santa Cruz. Magnifique étendue de sable blond (importé du Sahara !) agrémentée de petits cafés…
Le 19 novembre, nous avons atteint le point le plus occidental de notre voyage, à la pointe du Teno. 7 kilomètres à pied le long de la route, à flanc de falaise, puis retour en bus. Nuit sur un petit col au-dessus de Santiago del Teide, dans l’idée de pouvoir monter tôt le lendemain, 20 novembre, pour entamer l’ascension du Pico Viejo. Le deuxième sommet de l’île, juste à côté du Teide, est le dernier à être entré en éruption, à la fin du XVIIIe siècle. Le paysage fait de coulées de lave et de lapili y est très désolé, la végétation presque absente. Autant dire que le chemin est superbe, malgré le froid, le vent et le sable qui rend l’ascension un peu pénible. Zoé cale vers 2900 mètres et attend avec Nathalie que Clémentine et Julien gravissent les 230 mètres manquant pour atteindre le cratère à plus de 3100 mètres. Pas dramatique pour elles, les plus beaux endroits se trouvent à la hauteurs des « narices del Teide », autour de 2700-2800 mètres. La descente est moins périlleuse que redoutée (le sable glisse juste ce qu’il faut) et nous rejoignons notre minibus, puis notre spot d’Ifonche – où nous avions passé deux nuits 10 jours plus tôt – bien fatigués.
Le 21 novembre, nous traversons à nouveau la Caldera du Teide et redescendons vers La Orotava, une des villes historiques de l’île. Nous passons l’après-midi dans ses superbes jardins et dégustons un délicieux repas dans un resto un peu bobo, qui nous change de notre popote de camping. Le soir, nous dormons sur une place en graviers, légèrement excentrée , mais encore en ville. Ce n’est pas trop habituel, mais tout se passe bien.
Le 22 novembre, nous passons du temps dans le jardin botanique de Puerto de la Cruz, où nous alternons photo et lecture, puis allons nous balader dans la ville. En fin de journée, nous rejoignons l’appartement que nous avons réservé pour fêter l’anniversaire de Zoé, à Bajamar.
Le 23 novembre, c’est l’anniversaire de Zoé. Le matin, nous allons lui acheter un cadeau et l’après-midi, nous profitons de la plage, appelons nos familles, pendant que Clémentine nous prépare de délicieux éclairs au chocolat !
La maison d’Almaciga
Cette maison est sombre et sent un peu le renfermé mais ce n’est pas le cas de la terrasse. Bon, je vais expliquer depuis le tout début.
Nous avons traversé l’île de Tenerife pour arriver dans un petit village très en hauteur se nommant « Almaciga. »
Nous avons cherché notre appartement qui est jaune avec des fenêtres bleues et blanches. Nous n’avons pas trouvé. Clém et Papa sont descendus à pied pour aller chercher notre maison et ils ont trouvé.
Nous avons donc été avec notre minibus mais on a dû le laisser dans une cour à côté de la maison car il est trop gros pour passer.
On est entré et on a visité (personne n’était là, on a visité tout seul.)
La maison n’est pas géniale mais c’est loin d’être le cas de la terrasse. On arrive en haut (sur la terrasse qui est en hauteur) et on constate que c’est ici qu’on va passer la plupart du temps. Il y a un endroit couvert avec une table et des canapés, des chaises longues (pas couvertes) qui donnent la vue sur la mer, un escalier branlant qui donne sur un petit espace où il y a de la fausse herbe et deux chaises longues. En haut, il n’y a pas de wifi,mais c’est pas plus mal comme ça car on passe plus de temps à regarder la vue. Après les repas, soit on mange une bonne part de tarte en discutant, soit on regarde les étoiles.
Je souhaite un bon rétablissement à Tonton, à Pépé, à grand-papa et grand-maman. Tout le reste de la famille, les voisines et mon voisin, ne vous inquiétez pas,je pense aussi beaucoup à vous ! Je vous aime fort.
Zoé
A petits pas
Depuis que nous sommes partis, nous avons beaucoup marché. Nous avons gravi des volcans, traversé des forêts, cheminé le long de l’Atlantique, déambulé dans différentes villes. Nous avons flâné, vagabondé, rêvassé, imaginé, médité, aspiré à un monde différent.
La vie prend parfois des virages trop brusques, imprévisibles, déconcertants. Le rythme, déjà trop rapide s’accélère, le sens nous échappe… Nous sommes alors obligés de rajuster la taille de nos pas et de décélérer ! Le sentier continue à monter, semé de cailloux par-ci par-là, mais appréhender la pente sous une perspective différente permet de découvrir des chemins moins tortueux et une sensation de liberté incroyable se révèle !
Bon rétablissement à nos familles !
Tenerife, semaine 2
Notre deuxième semaine sur Tenerife a été marquée par de superbes balades, mais aussi par de mauvaises nouvelles de l’évolution de l’épidémie de covid et, surtout, de notre famille proche…
Le jeudi 5 et le vendredi 6, nous restons tranquilles entre l’appartement (et le travail scolaire), Puerto de la Cruz (copie des documents demandés pour continuer à toucher les allocations familiales…) et Garachico (montée à San Juan del Reparo puis repas dans un petit bistro).
Le samedi 7 nous remontons dans la caldeira du Teide. Nous avons décidé, en lisant le site de Novo-Monde, que l’ascension du Guajara était faite pour nous. Effectivement, la balade est superbe, les vues sur le Teide fantastiques… Le vent est un peu froid au sommet, mais l’effort en vaut vraiment la peine.
Le dimanche 8, nous quittons notre appartement et partons vers l’ouest. Halte à Buenavista, puis magnifique route du Teno, un peu difficile avec le minibus dans le trafic du week-end, pour finir dans la zone de camping du Pinar de Chio. Le gouvernement de Tenerife a créé une dizaine de campements semi-sauvages (il y a de l’eau et des tables de pique-nique, mais rien d’autre) que l’on peut réserver gratuitement sur Internet. Celui-là est superbe – et presque vide – mais, en novembre, le soleil se couche tôt et, à 1600 m, il fait vite froid…
Le lundi 9, nous nous réveillons un peu frigorifiés, la température a approché les 0°. Au moment du petit déjeuner, il fait à peine 5°. Nous profitons de la proximité du Teide pour retourner dans le parc national et faire la superbe balade du volcan Samara, sur des coulées de lave colonisées par des pins canariens et autres espèces pionnières. En fin de journée, nous nous arrêtons au chaud, au bord de la mer, entre Los Gigantes et Alcalá, sur une sorte de terrain vague, partagé avec deux camping-cars, avec une vue magnifique.
Le mardi 10, nous longeons les stations balnéaires de la côte ouest. Los Gigantes, un peu décevant, puis baignade à Playa de las Américas, sur une très belle plage au milieu des complexes hôteliers. Puis départ pour la montagne, au-dessus d’Arona où nous garons le minibus à proximité d’une aire de décollage de parapente, à 1000 m d’altitude, avec une vue incroyable qui s’étend jusqu’à El Hierro et La Palma. Nous décidons d’y rester tout le mercredi 11 et de gravir le petit sommet juste à côté.
Le jeudi 12, après une petite balade, nous quittons notre nid d’aigle pour redescendre au bord de la mer, dans la station de Las Galletas, décrite comme petite et charmante par les guides (en fait, complètement décatie et peuplée de retraités britanniques un peu dégénérés…). Sans lieu idéal pour dormir en bord de mer, nous nous rabattons sur le joli camping, un des seuls de l’île, avec une magnifique piscine. Nous y rencontrons deux Zurichoises, qui prévoyaient comme nous d’aller en Amérique du Sud avec leur minibus et, comme nous, se contentent de visiter l’Europe et ses alentours…
Le vendredi 13, nous traversons l’île du sud au nord, profitons du passage dans la capitale pour aller acheter des cartouches de gaz et chercher notre matériel de vote laissé en poste restante. Zoé en profite pour s’acheter un… camping car Playmobil. Nous finissons la journée en découvrant l’appartement loué dans le parc d’Anaga, à l’extrémité ouest de la côte nord, dans un paysage de rêve.
Premiers pas sur Tenerife
Le dimanche 1er novembre, nous arrivons, bien fatigués, sur l’île de Tenerife. Nous partons en direction de La Laguna, profitons de notre premier plein détaxé (0,77€ le litre, presque scandaleux…) et nous posons dans l’appartement que nous avons réservé. Une douche bien méritée, un moment de repos. En fin de journée, nous allons nous balader dans les rues piétonnes, en manches courtes. L’ambiance est détendue, les terrasses sont pleines, limitation de l’affluence oblige. Nous trouvons de quoi boire un verre, puis manger une délicieuse piadina maison.
Le lundi 2 novembre, nous partons à la découverte du Parc naturel d’Anaga. Là aussi, il y a pas mal de monde, en tout cas sur le parkings, car les sentiers sont vite déserts. En fin de journée, nous optons pour le sud-ouest de l’île, car la météo s’annonce pluvieuse sur le nord-est. Nous traversons une trentaine de kilomètres bien désertiques, hésitons entre quelques lieux et optons pour la région de El Medano, malgré le vent. Des dizaines de kite-surfeurs en profitent… et nous renonçons à un repas chaud, l’expérience ayant montré que le réchaud peine à lutter contre les rafales. Nous nous endormons à proximité de quelques campings-cars, dans une ambiance lunaire…
Le mardi 3 novembre, malgré les prévisions, il faut beau. Nous gravissons le mignonnet petit volcan répondant au nom de Montaña Roja et décidons de monter dans la Caldeira du Teide, avant que la neige vienne changer le panorama. Paysages à couper le souffler. Super balade… Avant de redescendre dans le brouillard et le crachin de la côte nord prendre possession de l’appartement réservé à La Guancha, pour passer les quelques prochains jours pluvieux.
Le mercredi 4 novembre, la météo est à l’image des premiers résultats de l’élection présidentielle américaine. Très maussade. Nous sommes contents d’être dans du dur et profitons pour faire de la lessive et de l’école intensive. En fin de journée, nous tentons une sortie « achats » à Puerto de la Cruz. La route est presque inondée, le passage à flanc de coteau de la falaise est vraiment impressionnant. Nous revenons sur cette route le 5 novembre, mais à pied, pour profiter de la vue panoramique et de l’arc-en-ciel marquant une nette amélioration du temps. Petite halte café-glace à Puerto de la Cruz, puis retour à la maison. Ecole, blog et repos…
En bateau
Le vendredi 30 octobre à 23h59, le M/V Sicilia largue les amarres et quitte tranquillement l’estuaire du Rio Tinto, à Huelva et se retrouve rapidement en pleine mer. Il s’agit du bateau de remplacement que la compagnie Balearia utilise, le M/V Marie Curie étant en révision. Il s’agit d’un ferry plutôt utilisé pour les courtes traversées, avec peu de cabines et d’espaces communs. La salle des sièges pullman est petite et un vague plexiglas au-dessus de chaque siège est censé limiter la propagation du virus. Heureusement qu’il n’y a pas trop de passagers.
Nous partons pour 39 heures de mer, avec masque en continu…
La première nuit est un peu difficile… Les faux-plafonds vibrent terriblement et nous dormons peu et mal dans cette ambiance trop confinée… La journée du 31 se passe en mer, entre jeux et cafés. Le temps est superbe. Nous parvenons même à négocier un créneau horaire dans la seule douche réservée aux passagers sans cabine. Le soir, Nathalie et les deux filles préfèrent dormir sur les siège du café. Julien reste dans la salle pullman, mais en pouvant s’affaler sur deux sièges, ce qui rend notre nuit bien agréable…
Le dimanche 1er novembre, nous arrivons à Las Palmas avant le lever du soleil. Le port est plus grand que nous l’imaginions. Plusieurs navires de forages y sont amarrés et explorent manifestement la rade. Nous ne repartons qu’à 11 heures et, peu après 14 heures, nous débarquons à Santa Cruz de Tenerife, sans aucun souci… et sans savoir combien de temps nous resterons éloignés du continent…
Rattrapés par le coronavirus ?
La dernière semaine d’octobre, malgré les retrouvailles avec Sibylle, a été assez délicate. En effet, nous avons chaque jour vu les chiffres de l’épidémie augmenter et reçu des nouvelles inquiétantes de Suisse quant à la situation sanitaire et à l’ambiance générale.
En Espagne, la situation semblait relativement sous contrôle. Les chiffres restaient hauts, mais à peu près stables depuis septembre… Mais en fait, comme partout en Europe, la situation s’est aggravée et, le dimanche 25 octobre, le gouvernement décrétait l’Etat d’alarme, qui permettait au région de se reconfiner.
De notre côté, nous avions prévu de partir le 27 de Cadix pour les Canaries mais, devant l’impossibilité d’acheter un billet circulaire Cadiz-Lanzarote-Tenerife-Cadiz sur le site de la compagnie, nous avons quitté Trujillo le vendredi 23 pour nous rendre en Andalousie et nous sommes présentés aux bureaux de la compagnie le samedi 24, pour acheter nos billets… Malheureusement, après avoir erré un moment dans le port de Cadiz, nous trouvons les guichets fermés avec un panneau indiquant leur maigres horaires d’ouverture… Impossible avant lundi matin…
Pas grave, nous avons passé le samedi à la plage à Cadiz, dans une ambiance très (trop ?) détendue et le dimanche avec Sibylle, puis sa famille.
C’est le lundi 26 que nos ennuis ont commencé. Après avoir attendu 2 heures l’ouverture du bureau, on nous annonce que le bateau du lendemain n’avait plus de place pour notre véhicule de plus de 2 mètres de haut… Et que de toute façon, il était hors de question de nous vendre un billet circulaire. Vérification sur le site, des allers simples sont encore en vente. Le temps d’aller demander au guichet pourquoi, les billets ne sont plus en vente. Frustration maximale…
Nous sentons la nécessité de quitter l’Espagne péninsulaire et décidons de nous rabattre sur les billets du vendredi, avec une compagnie qui part de Huelva, à 150 km de là et qui, surtout, ne propose plus de cabines sur le bateau de remplacement, le titulaire étant en révision… 40 heures sur des sièges d’avion dans un vieux bateau, nous aurions préféré éviter, mais nous nous décidons mardi matin, 27 octobre, pour cette solution et quittons la région de Cadiz pour celle de Huelva, dans le joli camping dans lequel nous avions fait halte début septembre. Nous nous y retrouvons presque seuls, dans une ambiance un peu triste, au milieu des feuilles tombées… Heureusement, l’accueil reste sympa et la plage à côté reste superbe.
Mais… le mercredi 28 octobre, le gouvernement andalou annonce que la province va se fermer pour le week-end de la Toussaint, à partir du 30 octobre à minuit… Or notre bateau part dans la nuit du 30 au 31 octobre, 24 heures trop tard. Seule satisfaction, alors que la plupart des provinces prohibent la mobilité intercommunales – Sibylle ne peut plus sortir de Jerez… – celle de Huelva ne le fait pas.
Nous passons le jeudi 29 octobre le plus détendus possible sur la plage et à faire de l’école et, le 30, nous partons pour Huelva. La police est bien présente sur les ronds-points, mais personne ne nous demande rien. A proximité du port, nous faisons une longue halte à Palos, là où Christophe Colomb s’est embarqué, il y a 528 ans, pour se rendre… aux Canaries, avant de continuer vers l’inconnu. Des répliques de caravelles et de village indien, une jolie exposition. La nuit tombée, nous continuons vers le port. Nous traversons d’immenses raffineries et des dépôts d’hydrocarbures gigantesques. Les torchères illuminent la nuit, la lune est presque pleine. Au port, nous sommes déviés sur un parking provisoire, en attente de l’emabarquement. Personne ne nous demande rien ou laisse entendre que le confinement régional pourrait nous concerner… Après 2 bonnes heures, les portes s’ouvrent et nous pouvons embarquer, après un contrôle de douane et de température, avec une grosse centaine d’autres véhicules…
Il est 23 heures, nous sommes à bord du M/V Sicilia, nous avons réussi à sortir d’Andalousie !
Une rencontre bouillonnante
Nous avons eu la chance, dimanche dernier, de rencontrer la famille d’accueil de Sibylle. Une immersion de quelques heures dans cette petite maison typique de la rue Guadiana à Jerez de la Frontera. Très vite des souvenirs d’enfance sont remontés.
Des discussions sans queue ni tête qui s’entremêlent, hurlées à travers la pièce, dans un joyeux brouhaha, avec la télévision en arrière fond.
Une voisine qui passe dire « Hola », qui tombe le masque après quelques secondes seulement à l’intérieur. Ses voyelles, à chacune de ses phrases explosent.
Une copine de Noélia (la fille de la famille) qui vient manger une tranche de gâteau emballé sous cellophane (avec ce petit arrière goût de vanille-chocolat que j’adore) et qui sera encore là à 23 heures.
Manuel, le père de famille qui parle andalou à toute vitesse, qu’on peine à comprendre, qui s’en rend compte et qui pourtant cherche le contact avec nous en continu.
Maria, la mère, qui rigole sans arrêt et qui trouve que Sibylle a un appétit d’oiseau (comme ma grand-mère qui nous le répétait sans cesse à sœur et à moi).
Et Sibylle, au milieu de cette cacophonie, détendue et introvertie, qui fait des progrès linguistiques remarquables.
Le soir nous avons été dormir dans notre minibus sur leur petit terrain à l’extérieur de la ville. Un petit espace de nature en chantier continu, quelques poules, un potager, un parc pour leurs chiens, une piscine… une ouverture sur la campagne qui semble indispensable et qu’ils ont du plaisir à aménager.
Nous avons quitté Sibylle les bras chargés de Turrón et de dulces de Noël. Un petit moment presque magique avant de repartir à l’aventure de notre côté.