22-23 août – on fête le départ

Le 22 août, on ne sait toujours pas où nous allons partir, mais, comme nous devons rendre l’appartement pour le 31, nous proposons à quelques amis de nous rejoindre autour d’un verre et de nous donner un coup de main pour charger la camionnette gentiment prêtée par l’entreprise de notre voisin. Le 23, Michaël, Alex et Alexia viennent nous seconder pour vider la camionnette à Commugny, chez les Nicolet sr. Le sous-sol de leur maison permet de loger presque tous nos meubles.

Notre nouvelle maison

Durant tout le mois, nous avons testé notre nouvelle future petite maison (env. 9 m2). Notre meuble est résistant, la tente de toit est très confortable et notre organisation semble tenir la route. Déjà 21 nuits à notre actif. Passées les premières angoisses de camping sauvage, on s’habitue à la nature et au silence environnant. Chaque soir, on choisit méticuleusement notre emplacement, l’inclinaison du minibus et on s’installe. Les valises et sacs prennent l’air. Une équipe monte le campement et l’autre fait mijoter les casseroles. Au soleil couchant, les premiers moustiques montrent les dents. On remballe nos affaires, on se glisse dans nos sacs de couchage et on lit quelques pages à la frontale avant de sombrer dans les bras de Morphée.

Le lendemain matin, à l’aube, nous sortons une chaise longue et profitons du soleil levant. Notre douche solaire a refroidi pendant la nuit mais cela ne nous empêche pas faire une petite toilette rapide (il faut partager l’eau!). Puis chaque chose regagne sa place et nous quittons ce lieu d’une nuit pour continuer notre chemin à bord de notre maison ambulante.

Reflets de Croatie

La Croatie est un pays vraiment superbe. Quelques photos en vrac des jours passés à Krk et dans l’extraordinaire péninsule d’Istrie.

La « zip line »

nous sommes allés se balader,et nous avons vu une…Tyrolienne ! Clémentine et moi avons tout de suite voulu en faire. Pendant que papa et maman regardaient le prix,une dame de la tyrolienne est venue vers nous. Elle nous a donné des explication et papa et maman ont dit qu’on allait revenir demain pour décider et… Ouais!Ils ont dits oui! Sibylle n’est pas venue et maman non plus. J’ai été triste car,en fait, je croyais que je pouvais faire avec papa mais,non! J’ai beaucoup stressée car nous étions tout à la fin de la queue pour partir sauf que, vu qu’il nous attachait du premier au dernier,Clémentine a été la première à partir et moi la deuxième! En fait, c’était trop bien et je n’ai pas regretté d’avoir pu faire avec un guide! Il y avait deux « zip line »,la première de 40 km/h et la deuxième de 50 km/h! C’était trop bien!

Zoé

A travers la Hongrie

La cheville de Zoé nous empêchant de faire de longues balades, ce qui est tout de même un des attraits majeurs de la Slovaquie, et le fait que la Croatie venait d’ouvrir ses frontières aux Suisses nous a convaincus de poursuivre notre voyage au bord de la mer.
C’est pour cela que nous avons consacré le dimanche 12 juillet à la traversée de part en part de la Hongrie. Plutôt que de contourner Budapest, nous avons décidé d’aller nous y promener quelques heures. La ville a été superbement restaurée depuis notre dernier passage en… 1998. Rapide halte ensuite sur les rives du Balaton avant de passer sans encombre la frontière croate et d’aller établir notre campement sur les rives du Balaton.
Nous ne rêvions pas de nous éterniser dans un pays de moins en moins démocratique et, malgré la beauté de la capitale, nous avons eu la malchance de rencontrer des gens (et des conducteurs !) qui se distinguaient par leur agressivité, ce qui a renforcé notre désir d’aller voir plus loin… Heureusement, une sympathique vendeuse de Langos nous a confirmé que l’ambiance hongroise peut aussi être un peu détendue…

La police de Schengen

Une légère obsession paternelle pour aller voir les points triples et les frontières nous a conduits à l’extrême est de la Slovaquie, à la limite de l’Ukraine. Le poste frontière semblait fonctionner au ralenti, seuls quelques camions passaient au compte-gouttes.

Un peu au sud, nous essayons de voir la frontière elle-même et, après avoir rencontrés quelques échecs, nous pouvons l’approcher à Lekarovce en longeant une ancienne route datant d’avant la guerre, époque où la Ruthénie subcarbatique, aujourd’hui ukrainienne était tchéscoslovaque.

En nous approchant à pied – la route a été défoncée à 300 mètres de la ligne – nous voyons les dispositifs de surveillance: caméras, détecteurs de mouvement, large bande tondue. Tout cela du côté slovaque, donc destiné à empêcher les entrées illégales dans l’Europe de Schengen.

Julien et Zoé sont les premiers et furètent autour des bornes. Les trois autres n’auront pas le temps de mettre un pied en Ukraine, car une Jeep de la police slovaque arrive à toute vitesse pour nous demander d’aller voir ailleurs… Très gentiment, mais très fermement.

Pas d’autres soucis, mais l’impression désagréable que l’Europe se barricade pour de bon et qu’il est vraiment difficile d’y pénétrer sans en avoir le droit…

Un cimetière juif dans un petit vallon

Un des charmes du voyage, c’est de se laisser aller un peu au hasard… C’est ainsi que, sur la route de Snina à Ulič, nous nous laissons guider par un panneau annonçant un cimetière juif dans le petit village de Topoľa. Nous y découvrons, dans une petite forêt, un magnifique cimetière admirablement restauré.
Nous admirons, seuls, les magnifiques stèles érigées là par une toute petite communauté juive orthodoxe qui a résidé là pendant des siècles. En 1941, elle comptait encore 60 personnes, dont seule une jeune fille a pu émigrer à Oslo, les autres étant déportés à Uzhgorod avant d’être assassinés par les Nazis.
Le cimetière a été redécouvert au début du 21e siècle et mis en valeur de façon remarquable.

L’entorse

je me suis entorsé la cheville droite (celle où je me suis déjà cassé et déjà entorsé) en marchant sur un cailloux glissant (il y avait un ruisseau au milieux du chemin). nous sommes donc allés à l’hôpital et j’ai une entorse.

zoé

(commentaire de Ju: Cet épisode s’est passé sur un bête chemin des Hautes-Tatras. Zoé a été très courageuse, car la cheville a vite enflé et elle a réussi à redescendre jusqu’au minibus en s’appuyant sur nous et même en se faisant transporter sur le dos de Clémentine. Nous avons donc également découvert comment nous faire comprendre dans un hôpital étranger, à Spišská Nová Ves, où presque personne ne parlait d’autre langue que le slovaque. Réception, infirmière, médecin, radiologie, re-médecin, orthopédiste qui a choisi la meilleure attelle… Tout le monde a été très compatissant, mais on espère que le diagnostic est correct car deux jours plus tard, la cheville est toujours douloureuse…)