Une rencontre bouillonnante

Nous avons eu la chance, dimanche dernier, de rencontrer la famille d’accueil de Sibylle. Une immersion de quelques heures dans cette petite maison typique de la rue Guadiana à Jerez de la Frontera. Très vite des souvenirs d’enfance sont remontés.
Des discussions sans queue ni tête qui s’entremêlent, hurlées à travers la pièce, dans un joyeux brouhaha, avec la télévision en arrière fond.
Une voisine qui passe dire « Hola », qui tombe le masque après quelques secondes seulement à l’intérieur. Ses voyelles, à chacune de ses phrases explosent.
Une copine de Noélia (la fille de la famille) qui vient manger une tranche de gâteau emballé sous cellophane (avec ce petit arrière goût de vanille-chocolat que j’adore) et qui sera encore là à 23 heures.
Manuel, le père de famille qui parle andalou à toute vitesse, qu’on peine à comprendre, qui s’en rend compte et qui pourtant cherche le contact avec nous en continu.
Maria, la mère, qui rigole sans arrêt et qui trouve que Sibylle a un appétit d’oiseau (comme ma grand-mère qui nous le répétait sans cesse à sœur et à moi).

Et Sibylle, au milieu de cette cacophonie, détendue et introvertie, qui fait des progrès linguistiques remarquables.

Le soir nous avons été dormir dans notre minibus sur leur petit terrain à l’extérieur de la ville. Un petit espace de nature en chantier continu, quelques poules, un potager, un parc pour leurs chiens, une piscine… une ouverture sur la campagne qui semble indispensable et qu’ils ont du plaisir à aménager.

Nous avons quitté Sibylle les bras chargés de Turrón et de dulces de Noël. Un petit moment presque magique avant de repartir à l’aventure de notre côté.

Pizarre, vous avez dit Pizarre ?

Semaine pluvieuse et venteuse… La tempête Barbara croisant notre route, nous nous réfugions, d’abord une nuit à Cáceres, puis trois nuits dans un adorable appartement à Trujillo. Si ce nom évoque une ville péruvienne ou un dictateur dominicain, c’est tout à fait normal. C’est en effet dans le coin que sont nés passablement de conquistadors, au premier rang desquels le sanguinaire Francisco Pizarro, destructeur de l’empire inca grâce à un savant mélange de mensonge, de trahison et de cruauté.

Ces braves soudards, une fois fortune faite, sont venus pour certains couler des jours heureux dans les opulents palais qu’ils ont fait construire dans la ville, qui demeure une des plus agréables à visiter du pays. Pizarro, quant à lui, s’est fait exécuter à Lima par d’autres conquistadors aussi avides et sournois que lui…

Aujourd’hui encore, ces illustres enfants du pays sont honorés par la ville de Trujillo, puisque des plaques commémorent le cinquième centenaire de leur naissance. Celle de Pizarro date de 1979, une époque encore embuée par les scories de la dictature franquiste, mais celle de Francisco de Orellana date de 2011…

Une petite nostalgie d’Amérique du Sud

L’Espagne et le Portugal ont, évidemment, des liens très étroits avec l’Amérique du Sud, que nous voulions parcourir cette année… Et il arrive fréquemment qu’un bâtiment ou qu’un paysage nous évoque l’autre rive de l’Atlantique…

Pour l’illustrer, un petit portofolio d’impressions presque latino-américaines glânées ces dernières semaines avec des légendes presque réelles…

Le bain matinal

nous sommes arrivés le soir dans un petit endroit où il y avait un bar et une piscine avec de l’eau naturelle. On commence par prendre une boisson et on regarde des jeunes sauter dans l’eau.
Puis,on va manger des pâtes au pesto,on joue au jas et dodo.

Le matin, on va se réchauffer en buvant un thé au bar en parlant de notre nuit de sommeil agitée à cause des voitures qui laissaient leur moteur allumé.
Puis on voit un groupe de perssonnes agées qui se baignent. Papa décide d’aller faire un plouf dans l’eau. Comme j’aime me baigner,je décide d’aller avec lui.On entre dans l’eau par les 6 degrés qu’il faisait.

Vu que la piscine était dehors,l’eau était froide et le fond plein de trucs bizards. Clém et maman sont aussi venues mais Clem avec de la difficulté. Enfin,nous resortons ,gelés. En fait,on a eu iper froid et quand on est partit,on a mis le chaufage à fond.

Zoé

Les petits matins

J’aime les réveils en plein en nature. Ils sont apaisants et parfois très émouvants.

A Ribeira de Nisa, la brume matinale sur le lac a ensorcelé ce lieu que je n’oublierai jamais…

Près de Marvão , un troupeau de chèvres est passé à quelques mètres de notre petit déjeuner…

Dans la Serra d’Estrela, un soleil pâle s’est levé et à l’horizon quelques nuages roses flottaient et se reflétaient dans le lac de barrage en contre bas…

Au cap Finisterre, la nuit à été courte. Elle s’est terminée à cinq heures du matin avec un vent à décorner les bœufs. Nous avons eu peur que la tente de toit se déchire…

A Vigo nous avons pris une douche sous un fin crachin plus chaud que notre eau solaire…

A Laracha, le soleil ne semblait plus émettre de chaleur…

Près de Sabugal, mon mari ressemblait à un ver à soie recroquevillé dans son cocon Lafuma avec un chuyo sous les yeux…

Et pourtant…

Tous ces matins j’ai entrouverts ma fermeture éclair et j’ai pris le temps d’admirer cette nature qui nous entoure et de savourer l’absence totale de stress matinal !

Une expérience véritablement humaine !

Quatre jours au-delà des montagnes

Chassé de la côte cantabrique par la pluie, le vent et le froid, nous avons décidé, presque par hasard, de retourner au Portugal, où une maison de village était à louer à Milhão, à quelques kilomètres de l’Espagne, dans l’extrême nord-est du pays, la province de Trás-Os-Montes, au-delà des montagnes.

Nous sommes restés du 12 au 16 octobre dans une ancienne maison en pierre de taille, un peu froide, mais très accueillante. Une cuisine bien équipée qui permettra à Clémentine de déployer ses talents et, au sous-sol, un billard en très bon état, objet pour le moins inattendu dans une région aussi isolée.

Nous avons découvert la petite ville de Bragança et sa géniale maison des sciences vivantes – où les jeunes peuvent multiplier des expériences très bien conçues -, son musée des vers à soie avec une visite guidée en français rien que pour nous et sa bonne ambiance de ville provinciale. Nous avons également exploré à pied les confins du pays, où les villages semblent demeurés au XIXe siècle (les femmes y font la lessive à la main au lavoir pendant que les hommes distillent le marc dans leur alambic artisanal au feu de bois) et où nous avons ramassé près de trois kilos de châtaignes, qui nous ont assuré un délicieux repas et des bocaux de crème de châtaignes qui accompagneront nos prochains déjeûners…

Nous avons également pu faire de giga-lessives, que nous avons tant bien que mal fait sécher dans les rues du village, vu la fraîcheur de notre demeure. Nous avons également eu nos premières gelées, au petit matin, sur les tuiles de la maison d’en face !

Nous pensions rester en Espagne, puis, une fois à Milhão, pensions y retourner, mais, décidément, le Portugal est très attachant et nous décidons de rester encore quelques jours en longeant la frontière vers le sud…

L’automne nous rattrape en Galice

On le savait, que ce n’était pas l’idéal de remonter vers le Nord alors que l’automne arrive… Et, effectivement, il est nous est tombé dessus assez brutalement, d’abord sous forme de pluie froide, puis de vent glacial. Mais nous avons quand même parcouru des contrées superbes et pu faire face aux intempéries sans trop de dommage et avec bonne humeur… Bon, nous avons quand même décidé de repartir vers le sud un peu plus tôt que prévu…

Le 6 octobre, nous nous réveillons dans les hauteur de Lugo sous un crachin persistant qui humidifie tout. Sous notre couvert, nous grignotons un rapide petit déjeuner et plions tant bien que mal notre campement… La météo ne s’arrangeant pas, nous passons notre matinée au Décathlon et chez Kiabi pour acheter de cartouches de gaz et quelques habits qui nous manquaient. Nous réservons également un appartement sur la péninsule suivante, histoire de nous requinquer.
L’appartement est très chouette, la côte superbe, mais une impression de « hors saison » nous saisit lorsque nous arrivons sur la côte. Tout est fermé, nous sommes seuls. Le soir, le seul petit restaurant ouvert, celui des propriétaires de l’appartement, ne sert que deux menus à choix, aussi peu raffiné l’un que l’autre…

Le 7 octobre, le soleil est revenu. Nous passons le pont pour l’île d’Arousa et faisons une belle balade dans un parc naturel. Dans l’après-midi, nous nous étalons sur un grand parking vers une plage où nous étendons tout notre matériel pour le faire sécher. Nous y reviendrons le soir après avoir cherché, sans succès, un lieu plus sauvage pour dormir.

Le 8 octobre, le vent est de plus en plus frais. Nous optons pour la solution tea-room, plutôt que petit-déjeuner dans le froid… A l’examen de la météo, nous décidons de poursuivre vers Saint-Jacques de Compostelle. La cathédrale est en pleins travaux et la ville n’est pas trop bondée… Mais c’est sympa de se retrouver dans cette superbe ville. En fin de journée, nous rejoignons la côte et nous installons vers une petite place de jeu où nous faisons une séance d’école. Le soir, les familles du village et quelques vieux viennent jouer et faire leur promenade…

Le 9 octobre, nous nous dirigeons vers le Cap Finisterre. Le panorama est de plus en plus spectaculaire au fur et à mesure que nous approchons. Nous garons le minibus au sommet d’une colline qui domine le phare, avec l’océan autour de nous. Nous nous disons que ce serait bien de rester là deux nuits… Jolie balade et séance de lecture-dessin en contrebas du phare. Le soir, souper un peu poussif, car le vent s’est bien levé et le gaz peine à chauffer notre plat… Pendant la nuit, le vent est si fort que les occupants de la tente de toit – Clémentine et Julien – ont bien de la peine à dormir et commencent à craindre pour la structure de la tente. A 5 heures, ils descendent et ferment la tente pour finir la nuit à quatre dans le minibus…

Le 10 octobre, nous nous réveillons transis par le vent. Pas question de déjeuner dans ces conditions. Nous rangeons rapidement nos affaires et nous rendons un peu plus loin, dans une aire de pique-nique moins jolie, mais protégée par le vent, pour nous faire du café et du thé… Nous complétons cela dans un joli salon de thé de Fisterra.
Nous poursuivons vers le cap Touriñan, le plus à l’ouest de l’Espagne, où nous faisons une magnifique balade avec pause dessin-trempette des pieds. Nous revenons frigorifiés et décidons d’aller manger à Muxia, où nous dégustons des poissons et des coquillages locaux. En fin de journée, nous décidons de nous éloigner de la côte pour éviter le vent. Las, même à une vingtaine de kilomètres, il est encore trop fort et trop froid pour passer la soirée dehors. Nous partons plus au nord, où la météo semble plus clémente, et nous posons sur un joli point de vue pas loin de La Corogne.

Le 11 octobre, nous prenons une douche bien glaciale avant de poursuivre sur La Corogne où nous visitons le superbe musée des sciences et techniques (ce qui permet de faire le lien avec plein de sujets du plan d’études romand pour les filles). Nous voulons continuer vers le nord, pour aller nous balader vers les Rias Altas, mais la route est plus longue que prévu et nous arrivons déjà tard au cap Ortegal, après avoir traversé des paysages époustouflants. C’est (presque) le point le plus au nord de l’Espagne. Cela fait un mois que nous avons laissé Sibylle à Séville et nous avons mis ce temps pour traverser la péninsule du sud au nord. Nous repartons vers le sud, chercher une météo plus douce, ce d’autant plus que des pluies sont annoncées sur la côte cantabrique.

Le 12 octobre, nous nous réveillons à proximité d’un bassin en pleine nature rempli d’une eau minérale locale à 21°. La tenancière du petit bar est très sympa et des aînés viennent prendre leur cours d’aqua-gym alors qu’il fait 6°… Nous les rejoignons dans l’eau. L’entrée est assez facile, mais la sortie est vraiment pénible… Nous poursuivons sur Lugo. C’est un jour ferié (cela fait 528 ans que Christophe Colomb a débarqué en Amérique), les terrasses sont pleines et une fanfare met de l’animation. Il nous reste encore trois heures de route dans les impressionnantes montagnes du sud de la Galice – en particulier sur le dernier tronçon – pour rejoindre la maison rurale que nous avons réservée à Milhão, à l’extrême nord-est du Portugal, entre Bragança et l’Espagne. L’accueil y est chaleureux, le soleil chauffe enfin un peu l’air (mais la maison est quand même bien fraîche…) et nous prenons notre première douche chaude des cinq derniers jours !

L’amende…

Autant le dire, quand nous avions intégré les amendes dans la rubrique « les décomptes », nous nous voyions dans des pays reculés, devant négocier avec des policiers interlopes et avides de backchiches. Et, autant le dire, nos expériences passées dans le domaine ont été plutôt des succès. A part une amende – sans doute méritée – au Maroc, nous avons su négocier pas trop mal nos contacts avec la maréchaussée, que ce soit en Albanie, au Mexique ou en Thaïlande…

Mais bon, il faut admettre un peu piteusement que notre première (et jusqu’à maintenant unique) amende a été infligée par un radar automatique, le lendemain de notre départ, entre Angoulême et Cognac, alors que Julien poussait à 87 km/h sur une nationale récemment limitée à 80… Rien à dire, rien à contester… et la découverte du site amendes.gouv.fr, confessionnal en ligne qui nous permet d’obtenir l’absolution contre un numéro de carte de crédit…

La grande ville de Porto

Ont est arrivé à Porto et nous sommes tout de suite allés chez « Welcome to Porto » pour récupérer la clé de notre appartement. Nous nous sommes posés 2 ou 3 heures dans l’appart’ et nous sommes ensuite ressortis pour souper. Clém, Papa,Maman et moi avons cherché pour un bon restaurent. Ont est passés devant 2 restaurent cool et on a choisi le premier. C’était bon mais sans plus. Le lendemain,on a commencé par aller voir un pont fait par Gustave Eifel très joli et le traverser. Ensuite,ont est montés voir un endroit avec une belle vue et j’ai vu un téléférique.Il coutait cher alors maman et moi sommes décedues en téléférique et papa et Clém à pied. On s’est arrêtés dans un café où j’ai mangée une glace,Clém une crêpe et papa et maman un pacteis de nata vendu avec du… Porto ! Nous sommes remontés un chemain où papa et Clém ont recopiés la photo qu’il y avait dans le guide vert. Bref,une journée bien remplie !

ZOZO (ou Zoé si vous préferez)celle qui pence à tout ceux qu’elle aime !

(ma famille et mes amis)