Encore et toujours à Lanzarote

La première moitié de février a été marquée par la déception d’apprendre que l’île restait en niveau d’alerte 4, alors qu’il faut qu’elle revienne en 2 pour nous autoriser à en sortir, par quelques jolies balades et la découverte d’un nouveau lieu sympa pour passer la nuit…

Le dimanche 7 février, la pluie ayant diminué, nous nous aventurons hors de notre appartement pour monter sur le sommet voisin, hérissé d’antennes et d’éoliennes. On commence à avoir l’impression de devoir choisir entre refaire ce qu’on a déjà fait ou faire des découvertes sans intérêt. D’autant plus qu’une sale odeur d’engrais accompagne la balade… Impression largement atténuée par la superbe ascension du volcan Tamia, le mardi 9 février, accompagnés par un petit chien rebaptisé Nietzsche par Zoé. Le volcan, situé presque au centre de l’île propose un panorama exceptionnel !

Le mercredi 10 février est consacré essentiellement à l’école. En fin de journée, les parents propose de gravir (pour la seconde fois) la Montaña Blanca. Un peu lassées par ces balades, les filles passent leur tour et restent à l’appartement pendant que leurs géniteurs vont profiter de la magnifique lumière du soleil couchant.

Le jeudi 11 février, les autorités renoncent à améliorer le statut de l’île, par peur que la population commette des excès pendant la semaine du carnaval. La nouvelle nous plombe un peu, car la situation semblait nettement s’améliorer et nous envisagions de pouvoir poursuivre nos aventures avant la fin du mois, ce qui semble de moins en moins réaliste.

Le vendredi 12 février, nous quittons notre appartement de San Bartolomé pour repartir à l’aventure, en essayant de trouver des lieux encore inexplorés sur l’île. Nous montons sur le sommet qui domine Guatiza et le Jardin de Cactus, puis nous allons passer la nuit dans le vallon de Guinate où nous avions repéré un site splendide, en plein milieu des fleurs, lors d’une balade.

Le samedi 13 février, un vent froid s’étant levé, il est difficile de rester à Guinate. A la réflexion, nous arrivons à la conclusion que seule la plage de las Mujeres, où nous avons déjà passé deux fois trois nuits, est bien abritée du vent et nous retraversons l’île pour nous y rendre, tout en passant par Peñas del Chache (que nous n’avions pas encore vu) et Teguise (que nous voyons pour la troisième fois). Le lieu est toujours magnifique, mais une bonne douzaine de camping-cars et minibus sont déjà là et notre emplacement un peu à l’écart est déjà pris. Pas grave, nous passons une bonne fin de journée et la nuit est très calme.

Après s’être baignés (Zoé et Julien, en fait) nous partons, le dimanche 14 février, à l’assaut de l’Atalaya de Fémes. Là aussi, il y a plein d’antennes, mais la vue depuis ce sommet majeur du sud est vraiment fantastique. Comme le vent semble provisoirement faiblir, nous décidons de repartir dormir à Guinate, dans les fleurs. A notre arrivée, là aussi, le site est déjà largement occupé par des locaux qui viennent passer le dimanche en famille. En fin de journée, ça se détend et nous trouvons un superbe emplacement, avec une vue exceptionnelle sur la Graciosa.

Le lundi 15 février, motivés par Nathalie, nous nous réveillons à 6h30 pour monter voir le lever du soleil depuis le volcan voisin, Los Helechos. La température est agréable et le panorama absolument fantastique. Le soleil se lève derrière un voile de calima – ces poussières du Sahara en suspension – que la météo a annoncé de plus en plus forte. En effet, un vent de sud-est se lève et nous convainc d’aller nous abriter à Playa Honda. Là, la calima se densifie au point de faire disparaître les sommets proches dans une brume ocre. L’effet est saisissant. Nous garons le minibus à côté du stade municipal pour passer une nuit tranquille et sommes réveillés par les premiers avions – la piste est juste à côté.

Compte tenu de la météo, nous décidons de reprendre un appartement dès le mardi 16 février. Pour changer, nous allons dans la station de Costa Teguise, presque vide et un peu morne. Nous reprenons une vie sédentaire dans un joli trois pièces moderne, bien clôt dans une quartier fermé de résidences touristiques… Pas de risque de cambriolage, ni de croiser quelqu’un, d’ailleurs.