La Grande Canarie, paradis de la randonnée !

Notre deuxième semaine sur l’île de la Grande Canarie a été essentiellement passée à la montagne, où nous avons parcouru l’incroyable réseau de chemins pédestres de l’île et dormi huit nuit d’affilée dans le minibus, dans des conditions météo parfaites.

Du vendredi 5 au mercredi 10 mars, nous sommes restés dans la région de Gáldar, où nous avions un appartement un peu maussade et humide. Le petit hameau où nous nous trouvons est passablement décati et les bananeraies qui l’entourent franchement moches. Nous faisons de l’école et nous débrouillons pour déposer à distance un dossier pour un appartement à Onex. Le lundi 9 mars, nous visitons le musée de la Cueva Pintada, où nous avons un guide pour nous tout seuls qui nous fait découvrir la culture préhispanique de l’île.

Le mercredi 10 mars, nous partons vers le sud-ouest. Halte au port d’Agaete, puis nous continuons sur la route, très tortueuse, qui longe la rive ouest, jusqu’au Puerto de la Aldea, où nous faisons une petite promenade avant de dormir dans un petit parking relativement protégé du vent. Le jeudi 11 mars, nous montons dans la vallée qui, progressivement, se transforme en caldera. La route est étroite et très sinueuse. Les lacs de barrages, les cascades se succèdent et nous passons d’une végétation de cactus au pinèdes clairsemées caractéristiques de l’île. Nous parvenons à Artenara, à près de 1200 mètres où nous repérons un emplacement pour dormir, à côté d’un héliport utilisé principalement comme parking pour les garde-forestiers, qui sont très sympas avec nous. Nous resterons trois nuits sur ce belvédère à la fois discret et proche du village.

Le vendredi 12 mars, nous découvrons l’autre village d’altitude, Tejeda, plus coquet, mais moins vivant qu’Artenara et montons au Roque Bentayga, gigantesque rocher qui trône au beau milieu de la caldera. Zoé se casse la figure en descendant, sa tête heurte un rocher, mais la douleur et les traces disparaîtront en quelques jours. Le samedi 13 mars, nous empruntons le sentier qui longe la caldera jusqu’à la Cruz de Tejeda. Une vingtaine de kilomètres et près de 1000 mètres de dénivelé positif (et autant de négatif, vu qu’il s’agit d’un aller et retour !). Le dimanche 14 mars, nous décidons de monter au Roque Nublo, emblématique de l’île. Arrivés à proximité, nous réalisons qu’il y a foule ; le temps est superbe et les locaux en profitent ! Impossible de nous garer, nous devons trouver un plan B, grâce aux excellentes cartes de randonnées locales. La balade est un peu plus longue que prévu. Pas grave, nous nous gavons de l’odeur des pins et nous réjouissons de pouvoir quitter le tronçon de sentier bondé du dernier kilomètre jusqu’au rocher. Nous pensions descendre vers Mogán, mais, arrivés à Ayacata, nous trouvons la route barrée. La tempête Filomena l’a détruite en janvier et elle n’est toujours pas réparée… Nous nous rabattons sur la vallée suivante, celle du barrage de Chira où nous trouvons, un peu par hasard, un magnifique endroit pour dormir et pour observer les étoiles !

Le lundi 15 mars, nous décidons de commencer notre randonnée au carrefour de Cruz Grande. Le sentier longe une crête abrupte puis, après 350 mètres de dénivelé, parvient dans un petit vallon et continue en pente douce jusqu’à l’arche de la Ventana del Nublo. Nous redescendons et, comme il est encore tôt, nous nous offrons un repas dans un café sur la place centrale de San Bartolomé de Tirajana. Nous cherchons en vain un endroit pour dormir dans les environs du village et finissons par remonter dans la vallée de Chira, bien tranquilles au milieu des pins.

Le mardi 16 mars, nous quittons la montagne et rejoignons la côte, vers l’énorme station touristique de Maspalomas où nous nous ravitaillons à l’HiperDino. Nous cherchons ensuite un lieu pour passer l’après-midi et dormir vers la mer. Mais nous sommes très déçus de ce que propose Park4Night. Petits parkings en bord de route, sans aucune ombre et plages peu engageantes… Nous décidons de nous rabattre sur un camping dans un petite vallée latérale, camping qui n’accepte que des bus et camping-cars homologués… Nous continuons donc à longer cette vallée inconnue. La route est de plus en plus abrupte et, après 25 kilomètres, débouche sur un petit parking désert dans un cirque rocheux magnifique avec une vue panoramique sur la vallée. Nous nous garons là et profitons du paysage avant d’y passer une nuit paisible. Le mercredi 17 mars, nous nous attaquons au sentier qui monte dans la falaise et débouche dans la vallée suivante, au bord d’un petit lac, avec de paisibles chèvres et une végétation de fleurs et de plantes grasses. Nous retournons au minibus et décidons de passer une deuxième nuit dans ce lieu enchanteur.

Le jeudi 18 mars, au moment de partir, nous décidons de vérifier le serrage des fixations de la tente de toit. Mal nous en prend, car la première vis casse net dès qu’on essaie de serrer le boulon. Manifestement, l’air marin a fragilisé les vis et presque soudé les boulons… Nous décidons de ne pas toucher les autres attaches et de redescendre en plaine pour trouver du matériel de réparation. A Maspalomas, la tente tient toujours et nous achetons des plaques de fixations qui devraient permettre une réparation de fortune. Nous allons ensuite nous balader dans le champ d’impressionnantes dunes qui borde la station. Zoé perd un nu-pied en dévalant l’une d’elle. Malgré nos recherches, impossible de la retrouver elle est désormais enfouie sous des mètres cubes de sable… Nous arrivons ensuite à Vecindario, où nous avons réservé un joli appartement refait à neuf, au quatrième étage sans ascenseur…

Le vendredi 19 mars, nous trouvons, chez un quincailler local, les vis qui correspondent parfaitement à la fixation de la tente. Nous nous garons dans un grand parking vide et parvenons, non sans peine, à installer les nouvelles vis et à assurer que la tente restera bien avec nous… Mais en même temps, nous recevons des mauvaises nouvelles de la santé du papa de Julien qui se retrouve hospitalisé au CHUV…