Lectures en route

LU PAR ZOÉ

Série des filles au chocolat de Cathy Cassidy

livres pour les enfants de 12 ans

Cœur sucré

Un garçon qui veux fair un anniversaire inoubliable à son amoureuse qui adore la danse et qui rêve de danser sur la grande scène mais elle est anorexique et donc,doit laisser tomber son rêve. Il l’emmène donc voir Roméo et Juliette mais ses sentiments remontent car l’envie de danser avec eux est trop forte. Ce livre était cool car il y avait beaucoup de sentiments.

-Cœur vanille

Une fille nommée Honey parcourt le monde pour retrouver son père divorcé de sa femme.Il habite en Australie et Honey doit aller dans une école pour fille et se fait deux nouvelles amies et un amoureux qui s’appelle Ash. Honey se fait piratée et rentre chez elle car l’agresseur est un ancien ami. Ce livre était chouette car il ce passait plein de chose.

Cœur piment
Ash part en année sabatique mais il est triste de quitter Honey et est triste de voyager tout seul. Il entre chez une voyante qui lui dit de chercher la fille aux étoiles. Ensuite,il appelle Honey mais elle n’est pas là. Il continue et voit Honey,qui la rejoint pour la fin du voyage et Ash voit quelle porte des boucles d’oreilles en étoiles. Ce livre m’a intéressée car il faisait un année sabbatique comme nous.

-Harry Potter 6
Harry voit que Dombeldore à une main noire. Avec ses rendez-vous avec Dombeldore,Harry en aprends toujours plus sur Voldemort. Bientôt, il se retrouve avec son directeur, dans le repère de l’Horcux (ne me demandez pas ce que c’est,vous n’avez cas lire le livre!) et forçant son directeur de boire un liquide étrange,et les Inféris sont dangereux.Mais la mort de Dombeldore aproche et il reste des Horcux ! J’ai beaucoup aimé ce livre car il y avait du suspens et c’était génial.

-Une soupe de diamant de Norma Huidobro

-Tu ne sais pas ce qui s’est passé ?

Me questionne mon grand-père,

-Il ont retrouvé le cadavre d’une infirmière morte dans un terrain vague…

Maléna,en vacance chez son grand-père, joue la « Agatha Christie, »et en entre dans des maisons sans en avoir le droit,en même temps ça fiche la trouille et en même temps il y a énormément de suspens ! Un collier trouvé par terre,une femme bizarre,un vol de bijoux et un cadavre ! Les chose commence à tourner au vinègre à « Capilla del Monté »(un petit village en Argentine) ! Mais elle s’amuse quand même et… Ah,voila le grand-père qui arrive pour jouer au poker !

Ce livre était mon premier livre policier et il ce trouve que je l’ai adoré !

-Tatie pourrie de David Walliams

Ah ! Tu es enfin revéillée ! Cette dame qui parle,c’est Alberta et Wagner , l’horrible tante de Stella et son hibou (Stella est la petite héroïne de cette histoire.) Stella apprends que ses parents sont morts dans un accident. Pendant que Alberta l’enferme dans la cave,elle rencontre un fantome qui l’aidera à s’enfuire mais sans succès. Stella pense que sa tante à empoisonée ses parents et à des preuves. Elle appelle donc la police et, le matin, un incpecteur du nom de Strauss arrive au château. Il la persuade que sa tente n’y es pour rien mais fini par se trahir en disant comment Alberta a fait pour les empoisonner et, Stella comprends que,sa tante l’a entendue quand elle a appellée la police et s’est déguisée en inspecteur Strauss. Cette histoire était un peu tirée par les cheveux mais elle est cool quand même.

Harry Potter 7, les reliques de la mort Toujours J.K Rowling

Harry, Ron et Hermione se préparent à leur dernière année à Poudelard. Mais les chosent ont changées de puis que Dombeldore est mort. Ils se consacrent donc à la dernière mission qu’ils leur à confiée, les Horcuxes. Voldemort est de retour et il fait peur à tout le monde. La grande bataille arrive et beaucoup d’amis se fonts tuer. Des centaines de mangemorts contre les élèves courageux et l’ordre du phoenix, une organisation secrete avec tout ceux qui veulent vaincre le mage noir se battent dans la gande salle. Harry fini par batre Lord Voldemort et tout ces complices vont en prison. Ce roman était génial mais à la fin, 3 de mes personages préférés sur 4 sont morts, alors, j’ai pleuré.

Harry potter 8, Harry potter et l’enfant maudit Encore de J.K Rowling

Cette histoire n’est pas l’histoire de Harry Potter. Cette histoire ce passe 19 ans plus tard, quand Harry est adulte. Cette histoire est celle de son fils, Albus. Abus part dans le temps pour que Cédric, un garçon mort dans le tome 4 résucite. En même temps, Harry sens sa cicatrice lui faire mal. (normalement, ça veut dire que Voldemort est proche.) mais il est sensé être mort. « Je ferait renaitre Voldemort, je ferait renaitre mon père. » Voici ce qui est écris sur le mur de la chambre de la nouvelle amie d’Albus. Il est claire que le fils d’Harry court un grand danger… Que vas t’il se passer ? Pour ça, il faut lire le livre ! J’ai aimé ce livre qui était sous forme de pièce de théâtre et qui était un peu différent des 7 autres tomes.

La guerre des clans de Erin Hunter

La Guerre des clans est une série d’environ 25 livres qui parlent de chats sauvages. Elle est écrite par Erin Hunter. Il y a 4 cycles de 6 tomes. A chaque saison, le héros où les héros changent.

Cycle 1:

Rusty, un chat domestique veut aller dans la foret. Un groupe du clan du Tonnerre (un groupe de chats sauvages) le surprend sur son territoire. Étoile bleue, chef du clan du Tonnerre, lui propose de rejoindre le clan. Rusty accepte et devient un apprenti. Il s’appelle désormais Nuage de Feu à cause de sa fourrure rousse. Nuage de feu devient un guerrier et il s’appelle donc Cœur de Feu. Il se passe plein d’aventures et un chat se nommant Griffe de Tigre, le lieutenant du clan du Tonnerre, essaie de tuer la cheffe pour prendre sa place. Il échoue et est puni à l’exil. Étoile bleue nomme Cœur de Feu, il devient lieutenant. Plus tard, il devient chef et se nomme Étoile de feu.

Dans ces livres du cycle 1 ont défilé des assassinas, des guerres à cause de la frontière qui sépare le clan du Tonnerre avec le clan de l’Ombre, le clan de la Rivière et le clan du Vent, énormément de chat meurent. Dans le dernier livre, le clan du Sang (un clan de chat errants) vient sommer la pagaye.

Je n’ai pas encore fini la série de la guerre des Clans. J’en suis maintenant au cycle 3. J’ai beaucoup pleuré dans ces livres mais j’ai vraiment adoré cette série jusqu’à maintenant.

LU PAR NATHALIE

Tous les noms de José Saramago

Monsieur José, seul personnage de ce roman qui porte un nom, est un obscur employé de l’État civil. Il travaille dans l’immense bâtiment où sont conservées et mises à jour les archives des vivants et des celles des morts. Il vit seul dans un logement contigu à la grande salle où les employés sont soumis à une stricte hiérarchie bureaucratique. Son seul passe-temps consiste à collectionner des renseignements sur les cents personnes les plus célèbres du pays. Un jour, par hasard, il prend la fiche d’une jeune femme. Sa petite vie va basculer d’un coup…Traverser le Portugal au bras de Saramago est littéralement un régal. Un conte philosophique émouvant et drôle qui donne de l’importance à « Madame tout le monde » et qui met le doigt sur des thèmes cruciaux que sont la vie, la mort, la routine, le temps qui passe, le libre-arbitre… Une lecture passionnante qui ouvre des pistes de réflexion au commencement de cette année de liberté.

Le problème Spinoza d’Irvin Yalom

En 1940, les troupes nazies d’Hitler envahissent les Pays-Bas. En février 1941, à la tête du corps expéditionnaire chargé du pillage culturel, Alfred Rosemberg se rue à Amsterdam et confisque la bibliothèque de Spinoza conservée dans la maison de Rijnsburg.Quelle fascination Spinoza peut-il exercé trois siècles plus tard sur l’idéologue nazi ? L’oeuvre du philosophe juif met-il en péril ses convictions antisémites ? Et qui était donc cet homme excommunié en 1656 par la communauté juive et banni de sa propose famille ?Un roman brillant qui alterne les chapitres entre les deux protagonistes. Un portrait croisé de deux hommes que tout oppose. Un roman documenté qui retrace la vie et la psychologies de Spinoza et de Rosenberg. Une fois de plus, Irvin Yalom nous propose un roman philosophie, psychologique et historique qui nourrit et que j’ai dévoré !

Petit pays de Gaël Faye

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire.
Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…Un roman qui m’a bouleversé, qui m’a retourné les tripes. Un texte qui démontre avec finesse l’absurdité de la guerre et qui décrit avec pudeur l’horreur d’un génocide. Une écriture limpide et poétique. Ce récit autobiographique devrait passer entre toutes les mains. Il révèle que la violence n’engendre que la violence et qu’il n’y a que la culture (dont la littérature évidement) qui peut sauver ce monde ! Un adage auquel je crois plus que tout aujourd’hui !

L’art de la joie de Goliarda Sapienza

C’est le roman d’une vie, celle de Modesta, née le 1er janvier 1900 dans une famille miséreuse de Sicile. Farouche et insoumise, la jeune femme nous entraine sur le chemin de la liberté. Une véritable ode à la liberté! Un roman qui parle de guerre, de lutte politique, de féminisme, de religion, d’émancipation, de résistance avec une force et une sensualité extraordinaires. Traversez le 20ème siècle à ses côtés pour découvrir une femme pleine de paradoxes et de joie. C’est libérateur ! Le texte a été publié qu’à la mort de son auteur, jugé trop féministe !

Entre ciel et terre de Jon Kalman Stefansson

Parfois, à cause des mots, on meurt de froid. Comme Bardur, pêcheur à la morue islandais, il y a un siècle. Trop occupé à retenir des vers du Paradis perdu de Milton, il oublie sa vareuse en partant en mer.
De retour sur la terre ferme, son meilleur ami entame un périlleux voyage pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, le livre funeste. Pour savoir aussi s’il veut continuer à vivre. C’est un texte extrêmement poétique qui m’a emporté dans la blancheur et la froidure de ces terres lointaines et hostiles. Merci Claudia pour ce cadeau littéraire que j’ai savouré au rythme des vagues et des vers de Milton.

La fête au Bouc de Mario Vargas Llosa

Que vient chercher à Saint-Domingue cette jeune avocate new-yorkaise après tant d’années d’absence ? Les questions qu’Urania Cabral doit poser à son père mourant nous projettent dans de labyrinthe de la dictature de Rafael Leonidas Trujillo, au moment charnière de l’attentat qui lui coûta la vie en 1961. Dans des pages inoubliables – et qui comptent parmi les plus justes que l’auteur nous ait offertes —, le roman met en scène le destin d’un peuple soumis à la terreur et l’héroïsme de quatre jeunes conjurés qui tentent l’impossible : le tyrannicide. Un roman choral ou les chapitres alternent entre l’histoire d’Urania, celle de Trujillo et celle des quatre résistants qui préparent leur crime. Un livre violent, une écriture froide, une actualité terrifiante et pourtant… un récit captivant que j’ai beaucoup aimé. On est plongé dans une période de l’histoire contemporaine que je ne connaissais pas et qui m’a bouleversé. Une histoire de trahison qui tourne au cauchemar. L’auteur péruvien à reçu le prix nobel de littérature.

La mort d’Ivan Ilitch de Léon Tolstoï

Trois nouvelles, des morts exemplaires, dont celle d’Ivan Illitch – l’agonie la plus célèbre de la littérature. La mort, la vie et son mensonge – soit qu’au dernier moment on s’accroche encore à ce mensonge comme la vieille dame, soit qu’on s’en dépouille enfin, comme Ivan Illitch, soit qu’on meure, comme l’arbre, « paisiblement, honnêtement, en beauté ». A la grâce de Dieu. Nous y passerons tous un jour ! Trois nouvelles de Tolstoï pour appréhender la mort, l’hypocrisie, la solitude, le rang social, l’agonie… Les dialogues intérieurs sont émouvants. On assiste aux questions existentielles des personnages qui vivent leur dernier souffle. Une écriture limpide et percutante. Un gros coup de coeur !

Antigone d’Henry Bauchau

Lumineuse, intrépide, féminine, l’Antigone d’Henry Bauchau s’inscrit avec force dans l’histoire de la réécriture du mythe. Ecrit sous forme de roman ce texte est un cri puissant. La narratrice nous emporte avec elle dans tous les méandres psychologiques de ses choix, de ses amours, de ses peines, de ses forces. On connaît tous la fin tragique de cette héroïne forte et pourtant terriblement fragile. Je n’avais qu’une envie en lisant ce chef d’œuvre, lui sauver la vie et partager ces convictions. Tout simplement sublime ! Pour ceux que ça intéresserait, lisez le premier volume de cette trilogie « Œdipe sur la route », on croise également Antigone aux côtés de son père aveugle.

Le procès de Franz Kafka

Monsieur K. est arrêté un beau matin par des policiers mystérieux , pour une fraude qu’on ne veut pas lui dire. Il reste libre de ses mouvements. Mais un procès lui est intenté. Il essaiera de voir des avocats, des juges. Il tourne en rond, il perd sa peine. Une lecture angoissante qui nous plonge dans un monde insensé où Monsieur K. n’arrive plus à sortir la tête de l’eau. Plus il se débat, plus son cauchemar grandit. On perd tous repères. Qu’est-ce que la justice, la loi, comment se défendre, à qui accorder sa confiance ? Un monde absurde, pas très éloigné de celui dans lequel on vit, non ?

Ce matin-là de Gaëlle Josse

Qui ne s’est senti, de sa vie, vaciller ? Qui ne s’est jamais senti « au bord de » ? Qui n’a jamais été tenté d’abandonner la course ?
Clara, trente-deux ans, travaille dans une société de crédit.
Compétente, investie, efficace, elle enchaîne les rendez-vous et atteint ses objectifs.
Un matin, tout lâche. Elle ne retourne pas travailler. Des semaines, des mois de solitude et de vide s’ouvrent devant elle. Une nouvelle fois, Gaëlle Josse signe un très beau roman. Cette fois c’est le burn-out qui est au cœur de ce livre. Une lente descente aux enfers baignée dans une profonde solitude ! Un texte tendre et délicat qui m’a beaucoup touché.

Instantanés d’Ambre de Yoko Ogawa

Alors que leur petite sœur est morte, trois enfants sont enfermés par leur mère inquiète jusqu’à la névrose. Ils passeront toute leur enfance entre les pièces de leur maison et leur petit jardin à créer un monde imaginaire dans lequel ils peuvent évoluer. Un des garçons atteint d’un problème de vision va dessiner dans les marges des encyclopédies sa petite sœur décédée et créer des instantanés.Une ode à l’enfance, à l’imaginaire, à la beauté, à la lecture. Un roman rempli de belles métaphores qui se savoure et qui se lit « masdespacio ». Plein de poésie et de tendresse.

LU PAR JULIEN

Artana ! Artana ! de Didier Daeninckx

J’aime bien l’univers et l’écriture de Daeninckx, toujours très politique et populaire et un peu moins démago-enjoué que Pennac. Son dernier opus est clairement dans cette veine avec en filigrane la dénonciation du fonctionnement clientéliste des mairies des cités du 93 et des paumés qui se prennent pour des caïds. Tout cela avec quelques excursions en Thaïlande qui rappellent de bons souvenirs (à moi, pas aux héros…).

Le facteur fatal de Didier Daeninckx

Il s’agit en fait d’une série de courtes nouvelles mettant en scène le même inspecteur. De fait, les intrigues sont très linéaires et vraiment peu inventives, d’où un sentiment de déjà lu à la fin de la troisième. Je n’ai pas terminé le livre, malgré le talent de Daeninckx pour les tableaux sociaux…

Tuer est un art de Philippe Grandcoing

Je cherchais un roman historique et suis tombé sur ce texte dont l’intrigue se situe en 1908, entre Paris et la Normandie. Une série de mystère autour du vieux peintre Monet et une galerie de portraits, parmi lesquels Georges Clémenceau, Maurice Leblanc et la sulphureuse Mathilde, maîtresse de Félix Faure côtoient des personnages de fiction, parmi lesquels le sympathique et fragile Hyppolite Salvignac dans une reconstitution plus vraie que nature. L’écriture est plaisante, mais sans charme particulier, le texte tire un peu à la ligne et, par moments, l’intrigue semble se contorsionner pour permettre à l’auteur de placer un personnage ou un élément d’érudition.

Rendez-vous à Gibraltar de Peter May

J’ai sauté sur l’occasion: Nous étions dans les parages et la bibliothèque en ligne proposait le dernier Peter May dont l’intrigue ne se déroule pour une fois pas dans la fraîcheur humide des Hébrides, mais dans la touffeur de la Costa del Sol. Sorti un peu déçu… L’écriture reste alerte, les personnages bien campés – May semble très bien connaître les us et coutumes de la région, pour y résider souvent – mais l’intrigue est franchement décevante, avec un dénouement qui ne tient carrément pas. Dommage, car le mélange de single malt et de Jerez aurait pu prendre.

La petite fille qui en savait trop de Peter May

Je ne voulais pas rester sur ma déception du May andalou et me suis précipité sur un de ses premiers romans, dont l’intrigue se déroule essentiellement en Belgique, dans le milieu des institutions européennes du début des années 1980, plus précisément des correspondants de presse. Beaucoup de plaisir à me plonger dans un monde où les enjeux sont si proches et dont les pratiques sont si différentes. Plus de télex, plus de machine à écrire, mais des intrigues de palais, une bureaucratie qui s’écrase sous son poids et une presse de complaisants routiniers… Avec en prime un petite fille autiste qui en a trop vu… Très bon.

Les disparus du phare de Peter May

Jamais deux sans trois, je voulais revenir aux Hébrides avec Peter May et j’en ai eu pour mon argent (ce d’autant plus qu’il s’agit toujoure d’un prêt de la bibliothèque numérique !). Un phare, de la pluie, des paysages de rêve et des bateaux qui affrontent des vagues énormes. Avec une intrigue écolo un peu fleur bleue, mais un cousin de XIII – amnésique échoué sur une plage – tout à fait réussi.

La tétralogie barcelonnaise de Carlos Ruiz Zafón

J’avais déjà lu L’ombre du vent et, dans l’ambiance espagnole dans laquelle nous évoluons, je me suis attaqué aux trois autres chefs d’œuvre du génial Zafón, prématurément décédé l’été dernier. Chaque roman dévoile une facette différente du même monde, dans une tonalité très différente. Le jeu de l’ange présente un écrivain en lutte avec ses démons, Le prisonnier du ciel nous plonge dans les geôles franquistes et Le labyrinthe des esprits, écrit bien plus tard, évoque plus les romans d’espionnage. Le talent de l’auteur est immense et l’on plonge avec délice dans ces décors gothiques et sombres de cette Barcelone du passé, même si l’on repère quelques ficelles récurrentes, tant dans l’écriture que dans la composition des texte.

Le palais de minuit de Carlos Ruiz Zafón

Dans la foulée, j’ai emprunté une œuvre plutôt destinée aux adolescents. L’intrigue se déroule sur plusieurs décennies dans une Calcutta tentaculaire où les Britanniques laissent à contre-coeur la place aux Indiens. Malheureusement, l’intrigue est passablement alambiquée, les lacunes narratives béantes et les personnage excessivement caricaturaux à mon goût… J’ai dû me forcer pour atteindre la fin…

La Ciudad de Vapor de Carlos Ruiz Zafón

Je ne voulais pas rester sur ma déception et, voyant dans toutes les librairies le dernier opus posthume du maître, je me le suis offert en version originale, puisqu’aucune traduction française n’est disponible. Onze nouvelles de tailles variables, sortes de spin-off de la tétralogie, qui donnent des éclairages émouvants ou anecdotiques sur un personnage ou une intrigue. C’est très bien écrit, délicieusement sinistre. 100% Zafón.
Pour le plaisir j’ai traduit l’une d’entre elles, que vous pouvez télécharger là

Opération Napoléon d’Arnaldur Indridason

Fort ancrage historique dans ce roman à suspense où Indridason traverse les décennies avec autant d’aisance que les steppes glacées des hauts-plateaux islandais. C’est bien construit, les personnages sont attachants et, comme souvent, la fin est un peu trop spectaculaire pour cadrer avec le reste.

Madame Bovary de Gustave Flaubert

Une envie soudaine de repartir dans du roman classique et de relire, près de 30 ans après le gymnase, du Flaubert. Ce changement de perspective et aussi délicieux qu’effrayant. Le texte garde sa force, la langue est extraordinaire. Mais ce qui plaisait à quinze ans devient parfois, quand on en a quarante-cinq, des artifices faciles, voire même un soupçon de cabotinage.

Bel-Ami de Guy de Maupassant

Un autre classique du XIXe dans la foulée. Je ne l’avais pas lu. Beaucoup de plaisir à suivre la trajectoire de ce jeune arriviste obsédé par l’argent et les femmes. Le style réaliste de Maupassant est magnifique. Mais l’intrigue devient un peu poussive dans la seconde moitié du roman où les personnages sont désormais bien campés et où leurs actions n’apportent plus grand chose à la démonstration du maître.

10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange d’Elif Shafak

Elif Shafak nous fait traverser la vie d’une prostituée venue à Istanbul depuis un petit village anatolien. Un peu sordide, aucune complaisance et, surtout un hymne à la liberté féminine et un rejet de l’obscurantisme et du patriarcat, qu’il soit issu de traditions rétrogrades ou du commerce de la chair féminine…

Le mystère Fulcanelli de Henri Loevenbruck

Un polar fort bien construit qui s’articule autour du mystère entourant la vraie identité d’un alchimiste des années 1900 nommé Fulcanelli. C’est incroyablement bien documenté et rédigé comme un polar traditionnel, avec son enquêteur alcoolique et neurasthénique typique.

Quatre saisons à l’hôtel de l’univers de Philippe Videlier

Il s’agit d’une sorte de chronique d’Aden, sur un mode presque documentaire, qui accumule les anecdotes savantes et savoureuses sur ce coin de terre hostile et attirant, loin de tout et à la croisée de tous les chemins, où Rimbaud, après bien d’autres aventuriers s’est échoué. Pour dire vrai, on est émerveillé pendant une bonne cinquantaine de pages, mais on abandonne après la page 100 tellement c’est touffu et dépourvu de continuité…

Rites de mort d’Alicia Gimenez Bartlett

Premier polar de cette auteure barcelonaise, qui met en scène un étrange duo. Une flique libertaire, peu süre d’elle et vite agressive avec son vieux subordonné, lymphatique et obsédé par la nourriture. L’intrigue n’est pas terrible, mais le cadre réaliste et sordide des bas-fonds barcelonais est tout à fait réussi.

Trois filles d’Eve d’Elif Shafak

Très beau roman qui met en scène trois destins de jeunes femmes expatriées qui se croisent à l’université à Oxford. L’intrigue suit l’une d’elle et nous permet de découvrir sa trajectoire en parallèle des deux autres, les conflits et les passions qui l’ont animée avant de revenir à Istanbul mener une vie bourgeoise et occidentalisée.

Un vide à la place du coeur d’Alicia Gimenez Bartlett

Là également, la romancière envoie son duo policier dans l’anti-monde barcelonais, en l’occurrence dans le milieux des travailleurs clandestins du textile et, plus glauque encore, de la traite d’enfants. Les enquêteurs sont aussi attachants qu’inefficaces et le dénouement tient autant au hasard qu’à leurs compétences.

L’évangile selon Yong Sheng de Dai Sijie

Mettant en roman un part d’histoire de sa famille, Dai Sijie nous fait suivre un charpentier qui, après s’être spécialisé dans la fabrication de sifflets pour colombes, devient le premier pasteur chinois de sa région et de devoir, à ce titre à d’autre, subir de plein fouet la révolution culturelle. Dai Sijie tisse de subtiles paralléles entre la vie de son aïeul et les évangiles dans ce roman qui décrit d’un style léger, presque onirique, un destin d’une dureté incroyable.

Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck

Vu les critiques dityhrambiques, je me suis plongé dans un Loevenbruck radicalement différent du précédent. C’est contemporain, il y a des loubards et des motos. C’est écrit à la première personne, ça se veut argotique, ça sens la révolte, le cuir et l’huile de vidange. Mais il faut admettre que, une fois les quelques facilités de style encaissées – le ton n’est pas toujours convaincant – on se prend d’affection pour ce rebelle intransigeant et sa fuite en avant dans un pays qui ressemble de moins en moins à la France et de plus en plus aux Etats-Unis. Loevenbruck parvient à nous tenir en tension dans un texte où, à part des kilomètres de bitumes, des bastons et des défonces, il ne se passe pas grande chose. Peut-être que le parallèle entre le destin voyageur de Bohem et notre route sans but y est pour quelque chose, mais je dois admettre que je me suis rarement autant identifié à un personnage qui me ressemble aussi peu !