Un nouveau tour de la Grande Canarie

Nous avons profité du beau temps pour passer huit nuits d’affilée dans le minibus (record une fois de plus égalé !), découvrir quelques coins de l’île que nous n’avions pas encore vus et redécouvrir des lieux que nous avons aimés. Nous espérions que la situation se détende un peu sur le front des restrictions covid en Espagne continentale, mais les nouvelles nous ont plutôt plombé le moral, car toutes les région, à l’exception de l’Extrémadure, restent fermées…

Du lundi 29 mars au mercredi 31 mars, nous gardons notre appartement à Moya. Le mardi 30 mars, nous visitons, dans une météo maussade, le joli village de Teror. Le 31 mars, nous repartons à l’assaut de la montagne, sur des toutes petites routes, vers les lacs de barrage de Tamadaba. Nous faisons une balade dans la forêt, dans un temps froid et brouillardeux. Au moment de trouver un lieu pour dormir, nous redescendons pour trouver un peu de chaleur. Vers Acusa, nous trouvons un joli endroit, mais le vent est encore fort. Nous finissons par reparti vers le port de la Aldea de San Nicolas, où nous avions déjà passé une nuit dans le parking. Là, nous voyons que les congés de la semaine sainte ont commencé, car une dizaine d’autres véhicules sont déjà dans le parking. Nous discutons avec un Breton qui voyage seul dans son camping-car.

Le matin du jeudi 1er avril, la police nous réprimande, car notre échelle dépasse de l’emprise du minibus, ce qui est illégal… Nous quittons l’endroit sans grand regret en direction du sud. Sur le conseil du Breton de la veille, nous nous engageons dans le barranco de Tasartico, d’où part le sentier pour la plage de Güigüí, que nous pensons faire le lendemain. Mais la vallée nous déçoit franchement. Beaucoup de serres et de terrains vagues et, au bout d’une très mauvaise piste, une plage déjà bondée où des panneaux explicites interdisent de passer la nuit. Nous renonçons à la balade et remontons sur la belle route qui relie La Aldea à Mogán. Nous nous arrêtons un moment vers la cascade de Los Azulejos. Des affleurements colorés rendent la montagne superbe mais, là également, il y a beaucoup de monde sur le sentier… Nous tentons encore une descente dans le barranco de Veneguera. C’est un peu moins moche que celui de Tasartico. Nous trouvons même un petit coin où nous prenons une douche et passons une partie de l’après-midi, mais finissons par arriver à la conclusion qu’il y a de plus beaux coins le long de la GC-605, au-dessus de Mogán. Nous en trouvons un splendide et nous y resterons trois nuits.

Le vendredi 2 avril, nous prenons notre temps pour nous lever. Nous descendons à Mogán et parcourons le joli sentier de la Croix de Mogán avant d’aller boire un verre. Pas d’eau courante dans le village… Nous achetons deux jerrycans d’eau de source et serons contraints de prendre notre douche avec !

Le samedi 3 avril, nous avons l’idée étrange de descendre à la plage de Mogán, poussés par la nécessité de faire des courses. C’est le samedi de Pâques et la plage est déjà bondée. Mais nous trouvons un joli coin dans un parc pour faire de l’algèbre et des verbes anglais avant de prendre une délicieuse glace artisanale et de remonter dans notre vallée !

Le dimanche 4 avril, c’est Pâques. Nous décidons de nous déplacer dans la vallée de Chira. 6 kilomètres à vol d’oiseau, mais plus de 50 km par la route. Nous devons en effet descendre à Maspalomas et emprunter la route GC-604 qui se transforme en une vertigineuse piste sur une douzaine de kilomètres. Nous trouvons un superbe coin où nous arrêter et passons l’après-midi à décorer des œufs de Pâques dans la pinède.

Le lundi 5 avril, nous montons vers le Roque Nublo et prenons le sentier en sens opposé, vers El Montañón. Les paysages sont splendides. Nous revenons par les Llanos de la Pez et filons sur Tejeda où nous buvons un verre et faisons quelques achats. Le temps se gâte et le brouillard arrive sur Artenara où nous pensions passer la nuit. Nous profitons de la réouverture de la GC-60 pour redescendre là où le temps est meilleur, à Chira, tout près de notre site de la veille.

Le mardi 6 avril, nous nous dirigeons vers un site superbe que nous avions repéré il y a quelques semaines. La Fortaleza est un promontoire en plein milieu de la vallée de Tirajana, qui évoque les canyons des Etats-Unis. Sur place, le lieu est moins impressionnant que depuis la route panoramique, mais nous trouvons un joli endroit où nous poser. Un couple arrive un peu plus tard, ce sont deux Zurichois, Manuella et Reto, qui marchent à travers l’Europe et les Canaries depuis 10 mois. Là, ils ont une voiture de location dans laquelle ils dorment.

Le mercredi 7 avril, nous nous faisons réveiller par des archéologues qui travaillent sur un chantier tout proche, sur le site de la Fortalezy. Nous descendons dans la vallée et parcourons le sentier qui contourne la Fortaleza. Nous décidons ensuite de retourner à Chira pour passer notre dernière nuit en nous arrêtant au passage à San Bartolomé pour prendre un petit repas sur un terrasse. C’est à Chira que nous apprenons que l’Andalousie maintient ses restrictions, ce qui risque de reporter notre retour sur le continent…

Le jeudi 8 avril, nous passons la matinée tranquillement, avant de descendre sur la côte rejoindre l’appartement que nous avons réservé à Arinaga. Nous y emménageons un peu fatigués par les huit nuits d’affilée et profitons d’une bonne douche chaude et des excellents lits.

Le vendredi 9 avril, comme il est possible que nous quittions les Canaries la semaine prochaine, nous profitons d’être en plaine pour faire quelques achats au Decathlon de Telde – de nouvelles chaussures pour Ju (les semelles de celles achetées en août sont raides), une douche solaire (la nôtre goutte de plus en plus), des legins pour Clem (les siens sont troués) et des cartouches de gaz -, ainsi qu’à l’outlet voisin où nous rachetons des chaussures pour les filles, des sous-vêtements et une jolie veste pour Ju. Allégés de plus de 350€, nous retournons dans notre joli appartement pour une soirée crêpes.